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Le projet des bâches eau en attente de concrétisation depuis 13 ans: Sit-in des habitants de la cité 1.196 logements devant l'AADL

par D. B.

Des dizaines d'habitants de la cité 1.196 logements AADL, qui se disent excédés par la gestion de leur site par l'AADL, ont organisé hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la Direction régionale ouest de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL), pour exprimer leur mécontentement face à la détérioration continue de leur cadre de vie.

Selon le président du comité de cité M. Benarara, cette action a été décidée par les habitants pour attirer l'attention des responsables de l'AADL sur la gestion « catastrophique » de leur cité, et les engagements non tenus concernant la réalisation de certains projets jugés vitaux pour les habitants. En tête de ces projets, la réalisation de deux bâches à eau. « Cela fait plus d'une décennie soit depuis 2008 que nous attendons le lancement de ce projet, mais jusqu'à aujourd'hui rien n'a été fait », assure le président du comité.

Ce dernier a tenu, en outre, à dénoncer, les travaux « bâclés' du réseau d'assainissement. « La majeure partie des caves des immeubles est inondée par les eaux usées » assure notre interlocuteur.

Les protestataires ont affirmé qu'ils versent chaque mois 2.000 DA de charges en contrepartie, ils ne reçoivent aucun service. «Nous réglons chaque mois quelque 2000 DA pour les charges, une somme incluse dans la facture de location, cependant, l'entretien de nos cités laisse à désirer» Les membres du comité de quartier, qui ont encadré cette action, affirment que «les gestionnaires de l'AADL ne peuvent même pas recruter une femme de ménage. A chaque fois qu'on se rend à l'agence pour réclamer une femme de ménage ou tout simplement le changement d'une lampe, on nous dit que ces réclamations doivent être adressées à la direction générale d'Alger. Ce n'est pas normal ! A quoi sert cette direction régionale si elle ne peut pas intervenir pour assumer ses responsabilités de gestion de ses sites ?» S'interroge M. Benarara. Ce dernier affirme que tous les walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya, sont au courant de nos problèmes. Des instructions avaient été données par des ex walis pour le lancement des travaux des bâches à eau, mais 13 ans après rien n'a été fait », ajoute le président du comité de quartier. Les protestataires ont réitéré leur appel au wali d'Oran pour intervenir et mettre un terme à leur calvaire. Selon certains habitants, un budget de gestion insignifiant est affecté à la direction locale de cette agence pour prendre en charge l'entretien des immeubles et des parties communes. «Tout est centralisé à la direction générale de l'AADL. La direction locale ne dispose pas de moyens adéquats pour assurer la gestion immobilière, pourtant garantie par des clauses contractuelles », affirment ces habitants.

Ces derniers, en colère, exigent la décentralisation des services de la gestion immobilière pour cette agence. «Nous voulons une contrepartie aux charges mensuelles que nous versons. En 13 années cela fait plus de 35 milliards de charges que nous avons versés», conclut le responsable du comité de cité.