|
![]() ![]() ![]()
Oran :
Réalisés pour parer à l'informel: 21 marchés «parisiens» désertés depuis plusieurs années
par J. Boukraa ![]() Plusieurs mesures ont été
prises durant la dernière décennie, dans le cadre de la lutte contre le
commerce informel et la régulation des marchandises. Des investissements ont
été réalisés, comme les marchés parisiens censés recadrer le secteur. Ces
mesures ont abouti dans leur majorité à un échec. Réalisés dans le but de
donner un nouveau souffle pour la commercialisation des produits à large
consommation et lutter contre l'informel, ces espaces n'ont pas connu
l?aboutissement espéré par les pouvoirs publics. A Oran, selon les statistiques
communiquées par la direction du commerce, 21 marchés sont désertés. Les
marchands refusent de regagner les locaux, fuyant les charges de location et
d'entretien. Ce sont des sommes faramineuses qui ont été dépensées pour ces
marchés couverts, désertés finalement par des commerçants qui ont préféré
plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant. Le commerce
informel, de toute nature, ne semble pas aller vers l'éradication que
souhaitaient les pouvoirs publics dans leurs diverses actions pour endiguer le
phénomène. Pour rappel, un grand plan d'organisation des marchés et de lutte
contre l'informel est lancé depuis 2010... Dans ce cadre, la wilaya d'Oran a
bénéficié de la réalisation d'une trentaine de marchés de proximité (marchés
parisiens). Aussi, 25 anciens marchés ont été réhabilités. Parallèlement, les
autorités publiques ont mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs
visant à inciter les opérateurs informels à s'insérer dans la sphère légale.
L'aménagement et la réhabilitation des marchés couverts n'incitent pas les
commerçants informels à se mettre en règle avec la loi. Ce qui est valable pour
les fruits et légumes est aussi valable pour tous les autres secteurs
d'activité où les commerçants informels mènent la vie dure aux opérateurs
légitimes restants. Les différents services de lutte contre l'informel qui
pullule auront beau multiplier les opérations de saisie, le marché noir demeure
très profondément ancré dans nos mœurs et continuera de miner notre économie
pendant de longues années encore.
|
|