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Rejet des déblais sur la voie publique à Aïn El Turck: Une quarantaine de véhicules mis en fourrière depuis le début de l'année

par R. Boutlelis

L'opération de lutte contre l'atteinte à l'environnement, notamment les rejets de déblais sur la voie publique à Aïn El Turck, s'est soldée par la mise en fourrière de 37 véhicules depuis le début de l'année, a-t-on appris hier de sources proches de l'APC. Le dépôt des déblais provenant des chantiers de construction et / ou d'aménagement d'habitations continue à porter atteinte à l'environnement et à enlaidir les paysages de la prestigieuse contrée côtière d'Aïn El Turck. En dépit de l'installation de panneaux d'interdiction par les services concernés, des camions déversent toujours des tonnes de déblais, tôt le matin ou durant la nuit, sur les bas-côtés de la route de la corniche supérieure, ainsi que ceux longeant l'axe routier reliant la municipalité de Bousfer à celle d'El-Ançor, entre autres. Outre ces axes réputés pour leur grande fréquentation automobile, plusieurs automobilistes ont signalé cette transgression à l'environnement au niveau de l'axe reliant Aïn El Turck à Boutlelis, le CW 20. Pour ne pas être pris sur le vif, les transporteurs préfèrent agir de nuit. Sur l'autoroute reliant Aïn El Turck aux Andalouses, les services de la commune sont contraints, régulièrement, de mobiliser un ou deux camions pour sillonner cet axe et procéder à l'enlèvement des déblais. « Malgré l'installation de panneaux en divers endroits, nous constatons régulièrement des rejets de déblais sur les bas-côtés de l'autoroute. Il s'agit essentiellement de particuliers qui procèdent à des travaux d'aménagement dans leurs villas ou habitations » assure un agent de l'APC de Aïn El Turck.

Selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran, cette transgression est beaucoup plus significative aux abords des regroupements de constructions illicites essaimées à travers cette contrée. L'ex-décharge municipale, située à l'entrée du village de Cap Falcon, qui a été fermée près de quatre ans auparavant, constitue également le lieu favori pour ces contrevenants. Des montagnes de déblais ainsi qu'un éventail de résidus de matériaux de construction et même des ordures ménagères s'entassent dans cette décharge qui, ironie du sort, a été choisie après sa fermeture pour la réalisation d'un parc aquatique.

Il importe de signaler dans cette optique que malgré aussi les mises en demeure notifiées à l'encontre des contrevenants, au niveau des localités essaimées à travers le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, des gravats et autres tas de sable, provenant des aménagements d'habitations notamment, continuent d'obstruer les trottoirs et la voie publique. Ce malheureux état de fait est à l'origine de l'enlaidissement du paysage de ces localités et ce, en plus du danger auxquels sont exposés de ce fait les automobilistes, les piétons et plus particulièrement les enfants. En effet, dans certaines rues de cette municipalité, les déblais débordent carrément sur la voie publique avec toutes les contraintes qui se répercutent négativement sur la circulation automobile et piétonnière pendant toute la durée du chantier. Faisant fi de la règlementation en vigueur, ces contrevenants déversent toutes sortes de débris et autres tas de gravats et de sable sur les trottoirs et sur la voie publique sans se soucier des conséquences indésirables sur le cadre de vie de la population et sur l'environnement. «Les auteurs de cette transgression devraient être rappelés à l'ordre et verbalisés conformément à la loi » a fait remarquer un riverain de la localité de Trouville. Cet avis est partagé à l'unanimité par nombre d'interlocuteurs, abordés à ce propos par Le Quotidien d'Oran, qui ont vivement dénoncé cette infraction. Notons que ce triste constat se conjugue aussi avec le squat des trottoirs, qui a refait son apparition après une brève accalmie suite à une opération menée dans le cadre de la lutte contre l'informel.