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Oran :
Pour parer au retard accusé au centre-ville: Une commission de wilaya pour la restauration des immeubles anciens
par D. B. ![]()
Une commission de wilaya chargée
de coordonner et superviser le dossier de restauration des immeubles anciens du
centre-ville d'Oran a été mise en place dernièrement, a-t-on appris hier de
sources proches de l'APC d'Oran. Selon les mêmes sources, la décision de mettre
en place cette commission a été prise par l'ex-wali d'Oran lors d'une séance
consacrée au dossier de restauration des bâtiments anciens. Cette commission
est composée des directions de l'Urbanisme, de l'Architecture et de la
Construction, du Logement, de l'Office de promotion et de gestion immobilières
et du Laboratoire d'expertise du Contrôle technique des constructions (CTC).
Selon les mêmes interlocuteurs, la mission de cette commission est de rattraper
le retard accusé dans l'opération de restauration du vieux bâti implanté au
centre-ville, notamment au niveau des artères «Larbi Ben M'hidi»,
«Mohamed Khemisti», «Maata
Mohamed El-Habib» et «Emir Abdelkader». La commission veillera dans ce cadre à
l'achèvement des études spécifiques aux bâtiments situés dans les rues
indiquées jusqu'à la sélection d'entreprises spécialisées dans les opérations
de restauration. Des instructions ont été données au laboratoire du CTC de
superviser les études des bureaux techniques et d'évaluer l'état de chaque
immeuble.
Il y a lieu de signaler que des centaines de milliards de cts ont été déboursées depuis 2012 dans le cadre du vaste chantier de réhabilitation de l'ancien tissu urbain à haute valeur architecturale et historique de la ville, mais dans le centre-ville comme dans les quartiers anciens du vieil Oran (Sidi El Houari, Derb, Sananès?) les façades des immeubles continuent de s'effriter d'année en année. Des blocs de béton se détachent régulièrement de ces immeubles vétustes causant des dégâts matériels et parfois humains sans que les services concernés ne réagissent pour protéger les vies. Un énième incident a eu lieu au courant de la semaine dernière au bd Emir Abdelkader causant des dommages à un véhicule léger. Des blocs de béton se sont effondrés d'un immeuble construit durant la période coloniale. Heureusement à part des dégâts causés à ce véhicule aucune victime n'est à déplorer. Cet incident relance le débat sur la menace que représentent ces façades en ruine pour les passants et les automobilistes. Le danger vient surtout des balcons et des corniches de ces immeubles de style haussmannien. De gros morceaux se détachent périodiquement de ces façades et chutent sur les passants et les véhicules stationnés en bas des immeubles. Les occupants de ces immeubles n'ont cessé d'alerter les services concernés sur cette menace réelle sur la sécurité des passants, mais en vain. Le chantier de restauration des immeubles au centre-ville n'a concerné en réalité que quelques immeubles de cette zone et la majorité des immeubles datant de la période coloniale sont dans une situation lamentable. Les passants, qui empruntent de jour comme de nuit les grandes rues du centre-ville, sont sous la menace de ces façades en ruine. Dans certains immeubles, des balcons entiers sont tenus par des poutres en ruine qui risquent de céder à tout moment. Un immeuble menaçant ruine au bd Emir Abdelkader a même provoqué la suspension de l'arrêt du tramway dans le sens Es-Sénia - Sidi Maârouf. Le patrimoine architectural du vieil Oran se trouve aujourd'hui dans un état de dégradation avancé. |
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