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Des baraques envahissent les abords de l'ex-souk el fellah d'Aïn El Turck: Des habitants et des commerçants dénoncent

par Rachid Boutlelis

  Des commerçants de l'ex-souk el fellah d'Aïn El Turck et des habitants demeurant dans les abords immédiats de ce lieu se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour dénoncer l'envahissement de baraques érigées en bois vulgaire, qui ont été adossées sur une partie de cette structure. Une requête signée par une quarantaine de commerçants (document en notre possession) a été adressée aux responsables locaux.

Nos interlocuteurs ont dénoncé «la construction d'une douzaine de baraques hideuses qui longent partiellement la façade de l'ex-souk el fellah». Selon le constat établi sur le terrain, ces répugnantes baraques, érigées illicitement sur un lieu public et qui entravent grandement la circulation piétonnière, font office de différentes activités commerciales gérées par des individus au louche acabit.

Les rédacteurs de cette requête signalent notamment les fréquentes et violentes altercations qui opposent les exploitants de ces commerces illicites, entre eux et avec les passants ainsi que la transformation de ces masures dès la tombée du soir en lieux de loisirs. « Il nous est difficile de fermer l'œil la nuit avec les subits éclats de voix et les rires à gorge déployée ainsi que de la musique diffusée à fond les décibels.

Nous avons vainement saisi les responsables concernés à plusieurs reprises pour tenter de mettre un terme à cette situation morbide qui a pris des ampleurs insensées, dépassant tout entendement, au fil du temps et en l'absence d'une véritable opération d'assainissement», se sont indigné des habitants demeurant dans les alentours immédiats. «Selon les résultats du rapport de la police scientifique sur le sinistre, qui a ravagé tout un pan du souk el fellah le 3 novembre 2017, les flammes ont pris le départ à partir de l'une de ces baraques en question avant de se répandre. Nous interpellons qui de droit pour arrêter ce massacre à ciel ouvert, qui n'a que trop duré et envenime exécrablement l'ambiance de notre quotidien, avant que ne se produise l'irréparable », ont ajouté des commerçants installés dans les locaux de l'ex-souk el fellah. Notons également dans la foulée qu'un éventail sordide d'activités informelles a envahi la prestigieuse esplanade du 1er Novembre 1954, mitoyenne, transformée également en parking sauvage, qui représente tout un pan de l'histoire et ce, à la faveur d'un flagrant laisser-faire et de l'indifférence manifeste de tout un chacun.

Situé en face de cette place, le trottoir jouxtant le bureau de poste est logé à la même piteuse enseigne à travers des étals morbides de différents articles proposés à la vente. En effet, selon le constat établi sur les lieux, ces étalages de l'informel jouxtent partiellement le mur d'enceinte des bureaux de l'administration de l'APC d'Aïn El Turck.

Ce sordide n'émeut à priori personne. «Et dire que 300 locaux commerciaux et un marché de proximité de 400 box, qui ont été réalisés dans la municipalité d'Aïn El Turck près d'une décennie auparavant, dans le but de résorber le chômage et de lutter contre l'informel, demeurent à ce jour inoccupés. Si chacun faisait convenablement son métier les vaches seront bien gardées », ont fait remarquer nos interlocuteurs avec une humeur bilieuse.