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![]() ![]() ![]() ![]() Fin-juillet,
le directeur général de l'USMA a fait preuve de prudence quant à l'avenir du
club. « Sur le plan purement sportif, nous n'allons pas promettre des miracles
aux supporters, d'autant que nous considérons le prochain exercice comme
transitoire, tout en visant bien évidemment le podium. Ce n'est qu'à partir de
la saison 2021-2022 que l'USMA reverra ses ambitions à la hausse. » Décrypté,
et en tenant compte des coutumes bien connues des dirigeants, ce message prouve
que le DG entend dissimuler les véritable objectifs de son comité. Car un club
comme l'USMA, avec son palmarès et ses traditions, ne peut se contenter de
jouer les seconds rôles, surtout lorsque les moyens financiers sont
disponibles. C'était le cas avec l'ancien président. Cette fois, c'est avec le
précieux concours du groupe Serport, actionnaire
majoritaire au sein de la SSPA que l'USMA repart à l'aventure. Il se confirme
que cette entreprise répond parfaitement aux besoins du club de Soustara. Sinon, les dirigeants n'auraient jamais engagé
comme directeur sportif, l'ancien défenseur de l'équipe nationale Anthar Yahia, ainsi que le coach français Ciccolini et son staff. Ces deux décisions attestent que
les responsables veulent voir leur équipe, sinon au-dessus du lot, du moins
dans le groupe des favoris cette saison. Il faut reconnaître qu'Anthar Yahia a indiscutablement apporté son savoir-faire et
son sens de la communication en s'appuyant sur son riche passé et sa
personnalité. Il n'y a qu'à voir sa façon de traiter les volets des joueurs à
libérer et des éléments à recruter. Par ailleurs, les observateurs ont relevé
que l'une des priorités du directeur sportif concernait la création du centre
de formation, un outil indispensable pour tout club voulant assurer son avenir,
à l'exemple du Paradou AC. Ceci dit, il sait que les dirigeants l'ont engagé,
en premier lieu, pour redorer le blason de l'équipe senior qui n'a guère
répondu aux attentes de ses exigeants supporters. A titre de rappel, au terme
de la saison écoulée, l'équipe se trouvait dans une position peu compatible avec
le niveau de l'effectif. Avec 9 victoires, 5 nuls et 8 défaites, c'est un bilan
peu élogieux à cause des lacunes relevées, tant en défense qu'en attaque, avec
25 buts encaissés et inscrits, même en tenant compte des incidences du derby
non joué face au MCA. Après avoir analysé de près ce parcours du dernier
exercice, Anthar Yahia, en parfait accord avec
l'administration, a entamé l'opération rajeunissement en écartant des cadres
âgés, tout en annonçant la promotion de six espoirs du club.
Par ailleurs, convaincu des bienfaits du rapport qualité-prix, il a fait appel à de jeunes binationaux évoluant en France, alors que l'arrivée de deux joueurs étrangers est toujours d'actualité. Parallèlement, le directeur sportif les réunions tant avec les éléments ciblés qu'avec ceux invités à résilier leurs contrats, afin d'éviter des contentieux. Il s'agit de deux opérations distinctes mais ardues en raison des exigences des joueurs et, parfois, celles des clubs adverses « propriétaires » des joueurs. Si ces opérations venaient à être couronnées de succès, et en ajoutant la préservation de l'ossature, on peut dire que l'USMA a des chances de conserver son identité de jeu apparue dès 1963, avec le sacre du tournoi rassemblant les champions régionaux, à savoir le MCA, le SCMO et l'USM Annaba, sous la houlette de l'entraîneur Bellamine. Cette formation avait fière allure avec El- Okbi, Madani, Aftouche, Djemaâ, Salah, Belbekri, Djermane, Bernaoui, Krimo, Bentifour et Meziani. On peut affirmer que c'est cette belle équipe qui a transmis le goût du beau football à son public. A ce propos, on comprend mieux le tag d'un fan : « Ici, kho, c'est la qualité, pas la quantité ! » En l'occurrence, Anthar Yahia ne va pas s'engager à la légère à propos des recrues. Chaque transfert sera étudié de façon précise, en fonction des qualités des nouveaux, car il y a une complémentarité à préserver. Durant son long parcours, l'USMA a connu des hauts er des bas, avant que l'arrivée aux commandes de Said Allik ne rime avec une belle et riche épopée. Quoi qu'il en soit, les coéquipiers de Koudri ont une dette envers leurs supporters et donc le devoir de remettre le club à sa vraie place, c'est-à-dire parmi les meilleurs, dans le haut du tableau. |
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