Pour beaucoup de jeunes ayant tenté de créer une micro-entreprise, après avoir bénéficié du soutien des pouvoirs publics dans le cadre de l'ANSEJ, l'aventure n'a été qu'un mirage, eu égard aux nombreuses difficultés rencontrées sur leur parcours. En cause le manque d'expérience et d'encadrement et surtout le mauvais choix porté sur un créneau parfois peu prometteur qui s'est soldé dans la plupart des cas par un échec mettant ainsi le prometteur dans le pétrin. Des dettes qui s'accumulent, des dizaines d'entreprises qui rencontrent des difficultés dès leur lancement. Les créances dues ont fait renoncer plus de la moitié de jeunes prometteurs porteurs de projets. De lourds fardeaux ayant mis plus d'un sur le carreau.

A entendre certains jeunes initiateurs de micro-entreprises, « le jeu n'en valait pas la chandelle » et nombreux sont ceux et celles qui ont mis la clé sous le paillasson depuis belle lurette. Et c'est dans cette optique de remise sur rail de cette formule d'aide et de soutien financier aux jeunes que s'est tenue récemment au siège de l'ANSEJ une rencontre dite de concertation leur permettant de vider leur sac. Les créances, notamment celles liées aux caisses d'assurances (CASNOS-CNAS), au remboursement des crédits alloués, aux pénalités de retards, à l'achat des équipements, sont autant de problèmes soulevés lors de cette rencontre. Ces jeunes promoteurs, issus de milieu modeste, souhaitent des mesures fiscales moins contraignantes notamment pour les promoteurs en activité dans cette région des Hauts- Plateaux qui peine à se doter d'un tissu économique et industriel dans le sens le plus complet du terme.