L'affaire de la banque du Crédit populaire algérien
de Bouira, qui devait passer en justice ce jeudi, a
été de nouveau reportée au 2 juillet prochain, et ceci après son ajournement
une première fois le 8 juin dernier. Il est à rappeler que cette affaire avait
occupé le sujet central des discussions de la population de Bouira,
lors de son éclatement le mois d'octobre dernier. Car, tout a commencé lorsque
des plaintes ont été portées par plusieurs clients du Crédit populaire d'Algérie
de Bouira auprès de la Division économique de la
police judiciaire de la sûreté de wilaya de Bouira.
Ces derniers avaient remarqué des anomalies dans la gestion de leurs comptes
bancaires. Les éléments de la Division économique de la sûreté de wilaya se
sont penchés sur l'affaire, en ouvrant une enquête avec la coordination du
parquet. Au fur et à mesure que l'enquête progressait, il a été constaté par
les enquêteurs un détournement estimé à plus de 50 milliards de centimes, voire
60 milliards, et un autre montant en devises de moindre importance, qui a
également disparu. À l'issue de l'enquête, 35 personnes ont été auditionnées
dont des clients, entrepreneurs, commerçants et personnels de la banque en
question. Tout ce monde, qui semble être lié à l'affaire, avait été entendu par
le juge d'instruction et dont les audiences avaient pris plus de 24 heures. Le
juge a ordonné la mise sous mandat de dépôt à l'encontre de 5 fonctionnaires du
CPA, (A. I., S. T., L. K., N. H. et N. B.), c'est-à-dire le caissier, un autre
cadre, 2 fonctionnaires et un ex-directeur de ladite banque domiciliée au
centre-ville de Bouira. Les mis en cause sont
poursuivis pour les délits d'association de malfaiteurs, de faux en écriture
sur des chèques et des carnets d'épargne, usage illégal de fonds, détournement
des deniers publics, vol et escroquerie.
Par contre, d'autres personnes faisant partie du
personnel du CPA ont été mises sous contrôle judiciaire. Les nombreuses
victimes du détournement d'argent, qui a été découvert à l'agence de Bouira, ont reçu des garanties quant au remboursement de
leur argent.