Début d'un cataclysme ? Tsunami économique ? Bug mondial ? On est perdu en conjectures faute de pouvoir qualifier l'énorme étau qui se resserre sur l'économie mondiale avec ses terrifiantes conséquences sur l'ensemble des populations où qu'elles soient. Les larges effets de la propagation du coronavirus s'avèrent être donc aussi fatals qu'un séisme planétaire capable de désintégrer la terre entière. Le pessimisme est évidemment de circonstance lorsque chaque jour qui passe apporte son lot d'angoisse et de désarroi. Ceux qui régissent la vie de leurs peuples, quand ils n'adhèrent pas à la fuite en avant, s'investissent dans des décisions à l'emporte-pièce pour annihiler le peu d'espoir qui reste.

Dans cet exercice étonnant, l'Arabie Saoudite vient d'exceller. En bradant son pétrole d'une manière unilatérale et sans crier gare, elle vient de pousser au suicide une multitude de pays. Elle engage un bras de fer avec la Russie en décidant de brader son pétrole et, cavalier seul, elle désintègre la fragile solidarité des membres de l'OPEP. De ce fait, il est fort à parier que la politique du chacun pour soi est déjà établie et des perspectives plus que sombres s'annoncent pour l'Algérie.

Au train où s'articulent et se démultiplient les méfaits de la crise économique mondiale dus en partie seulement à la nouvelle pandémie, on se demande avec quels ressorts providentiels les Algériens pourraient faire face à la perpétuation des gigantesques soucis socio-économiques.

L'Etat algérien, qui a décidé de maintenir sa politique sociale, verra dans un très proche avenir ses attributs de mécène s'effilocher et il aura bien du mal à garantir ses engagements face une population qui s'attendait à des jours meilleurs. Quand un gouvernement ne dispose que d'une tirelire vide, il n'a comme seule ressource que la recommandation de serrer la ceinture.

Le désastre de la mauvaise gouvernance passée a sérieusement dilué toutes les notions de patriotisme. Il est à craindre que la population ne soit prédisposée à de nouveaux sacrifices.