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Tebessa: Le manque de pluie inquiète les agriculteurs

par Ali Chabana

Est-il trop tôt pour parler de la sécheresse dont certains effets commencent à apparaître dans des régions de la wilaya de Tébessa ? De toute façon, les agriculteurs et chez les éleveurs, si la sonnette d'alarme n'est pas encore tirée, un début d'inquiétude fait craindre des soucis, d'une pluviométrie récalcitrante, en cette fin de saison hivernale généralement considérée comme la période propice des pluies.

Les céréaliculteurs, notamment, lèvent les mains au ciel, l'implorant d'être généreux, des petits fellahs dont la vie dépend pour la plupart de quelques lopins de terres agricoles labourées et ensemencées, aux sueurs du front, à Chéria, Bir Mokkadem, El Ogla, Mazraâ, ou encore du côté de Thlygène et Elma Labiod. On espère que les averses reviendront d'autant que les premières pluies prometteuses du mois de décembre dernier avaient fait naître un espoir d'une bonne année agricole, comme celle de l'exercice précédent, où la moisson était de qualité. Même état d'esprit chez les éleveurs qui, sans une saison agricole gracieuse, risquent de voir leur cheptel connaître des lendemains difficiles. Là encore, les coûts des fourrages déjà élevés mettraient et éleveurs et maquignons dans l'embarras. Avec beaucoup d'optimisme, les agriculteurs croient toujours à la générosité du ciel pour les prochaines semaines, afin de rattraper le déficit enregistré jusqu'ici en pluviométrie dans une wilaya de Tébessa à dominance steppique, se caractérisant par son climat aride et semi-aride dans le sud. Pendant ce temps-là, la pomme de terre fait des siennes, un tubercule qui nargue la mercuriale, une production record et voilà que son prix plonge à 25 dinars le kilogramme. Les régions de Chéria, El Houijbet et Elma Labiod ont généré une récolte de plus d'un million de quintaux. Des terres agricoles qui ne demandent que plus d'investisseurs pour les valoriser, les fructifier, dans le cadre des concessions accordées par l'Etat, avec en perspective la hausse des superficies irriguées. A ce moment, Tébessa pourra se permettre de rivaliser avec ce qui se fait actuellement dans le secteur de l'agriculture saharienne, à Biskra, Oued Souf et Ghardaïa.