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Des interpellations à Alger: La police tente d'empêcher la marche des étudiants

par M. Aziza

Les étudiants, soutenus par des citoyens, ont passé hier à Alger une journée particulièrement tendue durant leur 33ème marche contre les «résidus du système». Contrairement aux précédents mardis, les étudiants ont fait face pacifiquement à une intervention musclée de la part des services de la police, qui ont tenté à chaque pas de bloquer brutalement les accès aux protestataires.

Des interpellations ont été opérées à la Place des Martyrs dès le début de la marche puis au Square Port-Saïd et à Bab Azzoun et par la suite à la rue Larbi Ben M'hidi.

Les policiers ont tenté de bloquer les manifestants, des jeunes et des personnes âgées, d'une façon assez musclée près de l'APC d'Alger Centre, à la Place de l'Emir Abdelkader où certains manifestants ont été embarqués dans des fourgons cellulaires. Un d'entre eux n'a pas pu se relever, il a été pris en charge par des secouristes bénévoles. Mais, en dépit de la répression, les étudiants scandaient toujours des slogans hostiles à la tenue des élections présidentielles du 12 décembre prochain. «Il n'y aura pas de vote, sans le départ de Bedoui et de Bensalah», ont martelé les protestataires qui ont été repoussés par les agents de police vers les trottoirs.

«Non à la répression» ou «pouvoir assassin» sont des cris poussés par des manifestants devant les forces de l'ordre lors de chaque vague d'arrestations opérée. Les étudiants ont répété : «Nous sommes des étudiants et non pas des terroristes !». Ils ont scandé des slogans hostiles aux candidats aux élections présidentielles, en citant les anciennes figures du système, à savoir les deux candidats, Benflis et Teboune.

Les secouristes bénévoles ont affirmé que certains étudiants et un journaliste ont été relâchés.

Des personnes âgées continuaient à protester devant les policiers contre l'arrestation des jeunes. «Ce sont nos enfants, c'est l'avenir de notre pays, ils n'ont pas commis un crime, vous n'avez pas le droit de les arrêter».