Invité
de la radio Chaîne 1, à l'émission « Deif Al Sabah »,
le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL),
Ali Bey Nasri, n'a pas écarté la possibilité d'une
demande de l'Algérie pour repousser les délais de création de la zone de libre échange avec l'Union européenne (UE). Selon un
compte-rendu de l'interview, publié sur le site de la Radio nationale, le
président de l'ANEXAL a déclaré que l'Accord d'association avec l'Union
européenne ne profitait pas à l'Economie nationale en raison de la différence
significative entre la valeur des exportations algériennes et celle des
importations en provenance des pays de l'UE. Estimant que l'Economie algérienne
« ne s'est pas départie de l'exportation des hydrocarbures et n'a pas réussi à
sortir de cette dépendance ». Selon les estimations de M. Nasri,
l'Accord d'association avec l'Union européenne, de 2005 à 2018, avait entraîné
l'importation de 295 milliards de dollars pour l'Algérie, pour seulement 12
milliards de dollars d'exportations de dérivés d'hydrocarbures, ce qu'il a
qualifié de « catastrophique », mettant en garde contre l'entrée en vigueur de
la zone de libre-échange prévue début 2020 avec l'espace européen. Selon M. Nasri, l'Accord d'association avec l'UE comprend 110 articles
dont les Européens n'ont respecté que la partie commerciale, tandis que la
partie concernant la coopération, le transfert technologique et les mouvements
de personnes étaient négligée. L'invité de la Chaîne 1 a, également, estimé que
les accords signés par l'Algérie n'avaient pas fait l'objet d'études
approfondies les rendant défavorables au pays, donnant d'autres exemples tels
que l'Accord avec les pays arabes et les pays du Maghreb, soulignant dans ce
contexte que l'Algérie n'est pas encore prête à conclure de tels accords, y
compris la zone de libre échange africaine.