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Chlef: Pas de problème d'eau cet été

par Bencherki Otsmane

La mise en œuvre de la feuille de route tracée par la direction de l'ADE de Chlef est confortée, d'une part par la disponibilité considérable d'eau potable provenant de la SDEM (Station de dessalement d'eau de mer» de Ténès qui produit quotidiennement 200.000 m3 et, d'autre part, d'un taux de remplissage du principal barrage de Sidi Yagoub dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader d'une capacité théorique de rétention de 286 millions de m3 accusant aujourd'hui un taux de remplissage de plus de 80% ou de celui d'Oued Fodda de moindre importance du fait de son envasement avancé. A cela s'ajoute l'apport des nappes phréatiques qui constituent un atout supplémentaire pour assurer un approvisionnement régulier des localités non desservies par la SDEM ou les deux barrages précités.

Dans un entretien à «Le Quotidien d'Oran», le directeur de l'ADE de Chlef, M. Amamra Mohamed, tient à rassurer la population quant à l'approvisionnement en eau potable durant la prochaine saison estivale. «L'approvisionnement en eau sera garanti, sans aucun problème durant la saison estivale, tenant compte de la capacité de production de la SDEM de Ténès qui assure à elle seule plus de 80 % des besoins en eau des chefs-lieux des 29 communes sur les 35 que compte la wilaya, en plus de l'apport des eaux souterraines et celles des barrages». M. Amamra tient à souligner que pour prévenir tout risque de contamination, il a été procédé à la désinfection de 212 ouvrages de stockage d'eau. Par ailleurs, pour faire face aux besoins grandissants résultant du rush des vacanciers sur le littoral de la wilaya, les responsables de l'ADE ont augmenté sensiblement le quota affecté aux cinq communes côtières à savoir Béni-Haoua, Oued-Goussine, Ténès, Sidi Abderrahmane et la Marsa.

Concernant les fuites d'eau relevées au niveau de certaines communes, le directeur de l'ADE les attribue à la vétusté des canalisations. Des opérations de réhabilitation sont menées quand les possibilités financières sont offertes. C'est la raison principale qui contraint l'ADE de réduire le temps d'alimentation en eau potable de certaines communes. Toutefois, précise notre interlocuteur, ce n'est pas le cas du chef-lieu de wilaya où le réseau a été complètement rénové.

L'alimentation se fait H24 aussi bien à Chlef qu'au niveau de la ville côtière de Ténès. Cependant, malgré la disponibilité de cette source vitale, M. Amara invite la population à éviter le gaspillage de l'eau, sachant que le coût de revient du mètre cube d'eau produit par la SDEM est de 120 dinars alors que le prix administré par l'Etat est fixé à 17 dinars le m3. Concernant les créances, le directeur de l'ADE a indiqué que celles-ci dépassent les 100 milliards de centimes détenues par les collectivités locales, les administrations et l'université, entre autres, et enfin par les ménages. Selon M. Amamra, «cette situation affecte la santé financière et le bon fonctionnement de notre entreprise dont essentiellement les opérations d'équipement et de maintenance (remplacement des pompes, réparation des fuites...)».