Déçus par des promesses jamais tenues par leur
tutelle de Bechar, plus d'une centaine de travailleurs de la SOPATI, une
entreprise publique de construction, ne décolèrent pas. Ils reviennent chaque
semaine à la charge, revendiquant leurs salaires impayés depuis plus de 14
mois. Une délégation de représentants des travailleurs de cette entreprise
publique s'est même déplacée récemment à Bechar pour attirer l'attention de
leur direction et négocier les conditions de régularisation de leurs salaires.
Mais peine perdue puisqu'elle est revenue bredouille. Le calvaire de ces
travailleurs, des chefs de famille en majorité, n'est pas prêt à prendre fin.
Selon l'un des représentants de ces travailleurs, la société mère (ENCOTREB)
qui a subi des revers financiers considérables au cours des années précédentes,
a été reprise par la SOPATI de Bechar, avec un lourd déficit financier et sans
aucun plan de charge en raison d'une gestion en dents de scie au cours des
quatre dernières années par tout un régiment de dirigeants. Il y a lieu de
rappeler qu'une poignée de travailleurs a été réintégrée au sein d'une unité de
concassage au PK 70 et le reste, soit plus de la moitié d'entre eux, continue à
battre le pavé chaque week-end, scandant haut et fort leurs légitimes
revendications.