En
prévision de la fête de l'Aïd, la régie autonome des pompes funèbres a lancé
une opération de nettoyage des trois cimetières, Aïn
El Beïda, Sidi Ghrib et Moul
Douma, a-t-on appris auprès du directeur de la régie.
La
priorité est donnée au cimetière d'Aïn El Beïda encore ouvert pour les inhumations contrairement aux
deux autres qui sont saturés et le droit à l'enterrement n'est possible que par
dérogation exceptionnelle. Malgré cette opération de nettoyage, le problème des
vêtements jetés dans ce lieu de recueillement persiste, selon le responsable de
la régie. Six tonnes de textile sont ramassées chaque année au niveau de ce
site transformant ainsi le cimetière en un véritable centre de tri. Si pour les
bouteilles en plastique, le problème a été réglé avec la désignation d'une
entreprise de recyclage qui prend en charge le ramassage de ces déchets tous
les trois jours, pour les vêtements, aucune entreprise ne s'est encore proposée
pour débarrasser le cimetière de tout ce textile laissé par les familles des
défunts. Un acte de bienfaisance qui s'est transformé en un véritable
casse-tête chinois pour la régie. En effet, croyant bien faire, des familles
ramènent des vêtements de leurs proches pour les distribuer aux pauvres, mais
après le tri par ces derniers, des tonnes de textile sont jetées à l'intérieur
du cimetière. Pour le responsable de la régie, malgré les campagnes de
sensibilisation, les visiteurs de ce lieu n'ont rien changé à leurs habitudes.
Les résidus de vêtements sont ramassés par la régie dans des camions pour les
transférer hors du cimetière. L'autre problème soulevé par le même responsable
est celui du stationnement à proximité des tombes malgré l'existence d'un parking.
Le cimetière enregistre 25 inhumations par jour. Tout le cortège qui accompagne
le défunt à sa dernière demeure place les véhicules à proximité du lieu de
l'enterrement. Ce qui bloque la circulation et crée un encombrement sur le
site. «Nous essayons toujours d'expliquer aux familles de laisser leurs
véhicules dehors», a souligné le même responsable, «mais l'intervention de nos
agents de sécurité est généralement mal interprétée par les citoyens et conduit
souvent à des actes de violence. Pour éviter que la situation ne dégénère, nous
avons instruit nos agents de ne plus intervenir au moment des enterrements».
Concernant, d'autre part, tous les projets d'extension du cimetière vu que
l'actuel site est sur le point d'afficher complet, tout a été mis en veilleuse
à cause d'un problème de budget. Le manque de recouvrement pour la commune
d'Oran à l'instar des autres communes de la wilaya se répercute automatiquement
sur tous les projets inscrits. Ce manque de ressources et par conséquent de
liquidités entrave sérieusement l'avancement des projets de la commune. Après
les instructions du wali d'Oran de renflouer les caisses des APC, la régie
espère que la situation se débloque pour lancer le projet d'extension du
cimetière avant la saturation de l'ancien. Rappelons que le cimetière d'Aïn El Beïda a été ouvert en 1956
sur une superficie de 140 hectares. Sa première extension date de 1986 qui a été suivie d'une deuxième opération en 2008.