
La cour criminelle de Bouira
vient de condamner avant-hier un faux-monnayeur (I.M.) à une peine de 4 années
d'emprisonnement ferme assortie d'une amende judiciaire fixée à 100 millions de
centimes à payer comme dommages et intérêts. Par contre, son acolyte (D.M.) fut
relaxé par la justice. Pendant le déroulement de leur procès, le procureur
général avait requis une sentence de 7 années de prison ferme contre les 2
prévenus. Le principal accusé (I.M.) était poursuivi pour le délit d'émission
de faux billets de banque à travers le territoire national et à l'étranger,
d'une valeur ne dépassant pas les 500 mille dinars. L'affaire du faussaire
remonte au mois d'août 2018 lorsque l'accusé se présenta à un marchand
d'appareils électroménagers situé dans la ville d'El Adjiba
à l'est de Bouira, lui demandant de lui échanger un
billet de 50 euros. Le commerçant en vérifiant le billet s'aperçoit qu'il était
un faux. Ce dernier prit soin d'appeler la gendarmerie pendant que son
interlocuteur lui tenta de lui faire une autre proposition, celle de lui céder
le billet en contrepartie de sa valeur marchande cotée sur le marché noir. Le commerçant,
pour gagner du temps, tenta la ruse en hésitant et en temporisant jusqu'à ce
que les gendarmes fassent leur irruption et arrêtèrent le faussaire qui portait
sur lui 4 autres faux billets de 50 euros. Son véhicule qui était stationné
dehors fut passé également à une fouille minutieuse et c'est ainsi qu'une autre
somme de 1.000 euros en fausses coupures de 50 euros également fut trouvée
cachée dans l'une des roues du véhicule.
En ce temps-là, le mis en cause avait déclaré aux
enquêteurs qu'il avait acheté ce montant dans un square où se pratiquait le
marché parallèle, sans être au courant qu'il s'agissait de faux billets. Mais,
une perquisition effectuée dans son domicile a permis aux enquêteurs de trouver
tout le matériel servant à la fabrication de faux billets de banque,
c'est-à-dire une imprimante, un scanner et du papier.