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![]() ![]() ![]() ![]() Une
semaine après la condamnation de l'assassin de la petite Salsabile,
à la peine capitale, son frère aîné, Abdelkader, vient d'écoper de 20 ans de
réclusion criminelle pour meurtre avec préméditation sur la personne de K. Abdelwahab.
Les faits de cet autre drame qui a frappé la société oranaise, remontent au 30 juin 2017 lorsque K.Aziz, 17 ans, est pris à partie par des jeunes de son quartier Haï Yasmine, à l'est d'Oran. Bousculé, voire frappé par ses voisins, Aziz court se plaindre auprès de son frère aîné qui vient juste de rentrer d'un match de football. Couteau à la main, Abdelkader descend « venger » son cadet : il tombe sur les frères K., Mustapha et Abdelwahab, avec lesquels il a une violente dispute. Avec le manche de son couteau, il assène un coup sur la tête de Mustapha et lui ouvre le cuir chevelu. Ce qui effraie Abdelwahab qui en tentant de prendre la fuite, bute sur une voiture et s'écroule : selon l'accusation, c'est ce moment que le mis en cause a choisi pour donner un coup de couteau mortel à la gorge de la victime. Ce que rejettera Abdelkader en jurant avoir visé l'épaule, le couteau ayant accidentellement touché Abdelwahab à la gorge, au moment où il est tombé. En tout état de cause, après enquête et instruction, Abdelkader sera inculpé de meurtre, avec préméditation, sur la personne de Abdelwahab et coups et blessures volontaires, avec arme blanche, sur Mustapha. L'enquête conclura également à l'implication de la mère de Abdelkader, Z. Zineb, qui aurait lavé le couteau et les vêtements ensanglantés de son fils dans une tentative d'effacer les preuves. Comparaissant, hier, devant les Assises, K. Abdelkader a reconnu avoir frappé Mustapha et mortellement blessé Abdelwahab mais en insistant sur le fait qu'il avait d'abord été attaqué, qu'il était, sous l'effet de psychotropes, et qu'il n'avait pas l'intention de tuer. Il ajoutera, dans une tentative de décharger sa mère, avoir lui-même lavé l'arme du crime et les vêtements qu'il portait. De son côté, Z. Zineb, 50 ans, qui a comparu libre, a nié avoir nettoyé le couteau ou lavé les habits de son aîné. Appelé à témoigner, K. Aziz (condamné la semaine passée à la peine capitale pour l'assassinat de Zehaf Salsabile) a relaté les faits de ce funeste 30 juin 2017, confirmant en grande partie les déclarations de son frère et sa mère, en soutenant que celle-ci était innocente des faits qui lui sont reprochés. S'appuyant sur les aveux de l'accusé, et insistant sur le fait que celui-ci avait poursuivi la victime pour la frapper -ce qui tend à prouver la préméditation, selon lui- le représentant sur ministère public a requis la peine capitale contre K. Abdelkader et 3 ans de prison contre sa mère coupable, d'après lui, de dissimulation de preuves. L'avocat de Z. Zineb a brièvement plaidé l'absence de preuves matérielles, démontrant la culpabilité de sa cliente pour demander l'acquittement tandis que celui de Abdelkader s'est attardé sur le délitement de la société algérienne et la démission de la famille K. - dont le père a depuis longtemps abandonné les siens et la mère passe son temps à vagabonder- pour réclamer la clémence de la cour pour son inconscient client. Après délibération, le tribunal criminel de 1re instance d'Oran a condamné K. Abdelkader, à 20 ans de réclusion et sa mère à 3 mois de prison ferme. |
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