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Il fallait que le wali de
Tébessa, Attallah Moulati
lui-même, au cours de ses nombreuses sorties sur le terrain, les instruisait
tous à se mettre au travail. Et pour cause, l'image de la cité et d'autres
localités de la wilaya se trouvaient ternies par l'insalubrité, résultat du
laxisme des uns et de l'incivisme des autres. Le premier responsable de
l'exécutif de la wilaya s'est dit choqué par les dépotoirs sauvages improvisés,
des décharges entières d'ordures ménagères et déchets solides. Aucun quartier
n'a été épargné, Mizab, El Djorf,
El Orami, Bab Zouatine, le quartier des Jardins ou encore dans les
ruelles de l'ancienne ville. Le wali s'est rendu compte que la situation s'est
lourdement dégradée ces derniers temps et que c'est lui qui doit instruire. N'y
a-t-il pas d'autres parties justement chargées de
cette mission de nettoiement, de collecte et traitement des ordures, les
services de l'APC, l'EPIC Proteb, créée pour gérer ce
problème ? Il se trouve que la réalité des choses est tout autre et qu'une
journée de volontariat ne réglera jamais la question. La discorde est désormais
consommée entre les élus locaux (APC) et les habitants, tel un pugilat où les
coups pleuvent des deux côtés. chacun y va de sa
logique et explication, en accusant l'autre d'avoir failli à sa mission. Les
citoyens affirment que ce sont les locataires de la mairie, notamment ceux en
charge de l'hygiène, qui ne font pas assez pour blanchir la cité. De leur côté,
les responsables de l'APC appellent les habitants à plus de discipline et de
civisme, partie prenante de la propreté de la ville. En vérité, ne faudrait-il
pas tout simplement revoir la stratégie de gestion des ordures et leur collecte
tout d'abord, tant la politique de sensibilisation a prouvé ses limites ?
Prenant le cas de l'environnement immédiat du principal marché de légumes et
fruits, un espace très sensible devenu un dépotoir nauséabond par les rejets de
ses propres utilisateurs, commerçants et revendeurs. Faudrait-il attendre la
prochaine sortie du wali pour que les gens se remettent à courir afin de
marquer leur présence, un jour et c'est tout ? Savez-vous que les restes de
peaux des moutons de l'aïd sont toujours dans les décharges ?
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