Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

La France dément, la Tunisie sur ses gardes

par Moncef Wafi

L'ambassade de France en Algérie vient de démentir les «rumeurs sans fondements» ayant circulé sur les réseaux sociaux et repris par certains médias sur de prétendues mesures prises par le ministère des Solidarités et de la Santé concernant les voyageurs en provenance d'Algérie. Dans un communiqué de presse rendu public, hier, l'ambassade de France indique que les fausses informations qui ont été diffusées évoquent la nécessité pour les voyageurs de présenter «un certificat médical de non contamination par la maladie choléra», en l'absence duquel «une visite médicale payante serait obligatoire, à l'arrivée dans les aéroports français». On avait même parlé de 20 euros, la visite sur certains comptes Facebook d'internautes algériens. L'officialisation de l'épidémie de choléra, qui a déjà fait 2 morts, a également fait réagir la Tunisie dont le ministère de la Santé a indiqué, hier, qu'il surveille l'évolution épidémiologique, en Algérie, affirmant, en outre, disposer d'une cellule de suivi, servant à surveiller toute apparition du choléra dans le pays, selon ?Mosaïque FM', la première station de radio privée de Tunisie. «La Tunisie et l'Algérie sont liées par plusieurs facteurs. L'eau qui coule dans les oueds, les visites, le tourisme? Tout ceci impose des préparatifs et la mise en place de scénarios», a précisé Mohamed Rebhi, directeur de l'Hygiène du milieu et de la Protection de l'environnement au ministère de la Santé.

«Aux frontières, il y a des programmes spécifiques. Pour ce cas plus spécifique, la mise en application des scénarios est plus rapide que d'habitude», a-t-il précisé. Le responsable tunisien a, en outre, affirmé que son pays dispose de mesures spécifiques permettant de lutter contre l'apparition du choléra. «Pour nous, en Tunisie, il y a un contrôle bactériologique poussé de l'eau. La contamination peut avoir lieu soit par l'eau infectée ou par les aliments infectés», a-t-il encore expliqué. «Pour les réseaux de distribution d'eau, le traitement par l'eau de javel est automatique. Auprès de l'Administration, une cellule de suivi est en veille et elle intervient sur le champ en cas de doute», a indiqué Mohamed Rebhi. «Nous sommes face à une maladie très contagieuse, mais en suivant les règles de base, tous les risques peuvent être éliminés», a-t-il conclu. Rappelons que le vendredi dernier, le ministère tunisien de la Santé a annoncé, dans un communiqué, que ses services sont en train de multiplier les activités de prévention contre le choléra. Le risque dus aux dernières intempéries et les cas signalés, en Algérie, ont poussé le ministère de la Santé à faire des contrôles de l'eau potable, des aliments et de l'environnement en général. Ce contrôle sert à vérifier si l'eau et les aliments répondent, ou pas, aux normes nécessaires. Les activités de prospection épidémique ont indiqué qu'il n'y a aucun cas de choléra en Tunisie. Le ministère a appelé les citoyens à ne pas consommer de l'eau de sources inconnues et à utiliser des récipients propres et désinfectés par l'eau de Javel.