Après
avoir été mis aux enchères publiques à maintes reprises mais sans suite,
l'hôtel Hayat Regency d'Oran sera de nouveau mis en vente le 4 avril prochain
par le tribunal d'Oran à Yaghmoracène. Cet
établissement cinq étoiles a été saisi sur décision de justice par le tribunal
le 4 avril 2007 au profit de l'agence 416 Khémisti du
Crédit populaire CPA en raison des créances que la banque détenait auprès du
propriétaire de l'hôtel et qui avoisinaient les 30 millions de dinars. L'hôtel
est composé de 260 chambres et 21 suites, une suite présidentielle de 300 m²,
une salle de réception, un restaurant et dépendances, le tout bâti sur huit
étages et un sous-sol, sur une surface globale de 10.000 mètres carrés. L'hôtel
donne sur quatre façades dont une sur Hay Fellaoucène.
Le prix d'ouverture des enchères de l'hôtel a été fixé à 4.199.040.000,00
dinars. L'hôtel, pour rappel, avait été au centre d'une affaire d'escroquerie
en relation avec un « investisseur » italien, Mario Roncali,
concernant l'achat de l'hôtel moyennant un chèque sans provision de 50
milliards de centimes comme avance par cet homme d'affaires. Selon une source
judiciaire de l'époque, le ressortissant italien, Mario Roncali,
avait fait l'objet d'une plainte pour abus de confiance, émission de chèque
sans provision et vol, déposée par le propriétaire de l'hôtel Hayat Regency
auprès du parquet d'Es-Sénia près la Cour d'Oran.
Depuis, Mario Roncali n'avait plus donné signe de
vie. En effet, convoqué par la Gendarmerie nationale (section de recherche)
suite à la plainte du propriétaire pour émission de chèque sans provision d'un
montant de 500 millions de dinars, qui devait représenter une avance de 10% sur
le prix de vente de l'hôtel, l'Italien avait demandé qu'on lui permette d'aller
à son pays pour pouvoir régler la situation en procédant à un virement
bancaire. Depuis, il n'est plus revenu. Le propriétaire récupère par la suite
son hôtel et s'est retrouvé chargé de dettes : factures impayées d'électricité,
d'eau, de téléphone, d'assurances, de fournitures, non-paiement d'impôts,
plusieurs mois de salaires impayés pour le personnel de l'hôtel, dégradation de
plusieurs compartiments de l'établissement et même vol d'équipements. A noter
que la réalisation et l'équipement du Hayat Regency avaient coûté quelque 700
milliards de centimes et avait été réalisé grâce un crédit à long terme de la
banque CPA; et, de ce fait, tous les mouvements de
fonds liés à cet établissement doivent rester confinés au CPA et soumis à son
regard.