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Deux bus scolaires pour desservir sept localités: L'interminable calvaire des élèves à Boutlelis

par J. Boukraâ

  Malgré les importants budgets accordés, chaque année, au secteur de l'Education, plusieurs petites communes souffrent du manque en infrastructures éducatives, notamment dans les cycles moyen et secondaire.

Le nombre de bus scolaires affectés aux communes, dans le cadre de l'aide du ministère de la Solidarité est jugé insuffisant pour répondre au grand nombre d'élèves qui est en nette augmentation, chaque année.

Dans la commune de Boutlelis, des dizaines d'enfants souffrent le martyre pour rejoindre leurs établissements scolaires. Seulement 2 bus transportent tous les élèves des cette commune qui compte 7 localités, comme Brédéah, El Hachem, Bouyakour, El Firma , Hechaichi, entre autres. Certaines sources affirment que la commune a mis à la disposition de ces localités des bus pour le transport scolaire, mais devant le manque de chauffeurs les bus n'ont pas été exploités.

Plusieurs localités, à Oran, souffrent du manque de moyens de transports scolaire. Un problème qui refait surface à chaque rentrée scolaire. Dans ce cadre et pour atténuer les souffrances des élèves, la wilaya d'Oran a débloqué 7 milliards pour l'acquisition de bus destinés au ramassage scolaire.

La wilaya d'Oran a, déjà, bénéficié, de dizaines de bus de transport scolaire, mais cela reste insuffisant. C'est ce qui a été indiqué par plusieurs parents d'élèves qui réclament plus d'attention de la part des autorités locales pour alléger la souffrance des écoliers qui continuent de parcourir de longues distances pour joindre leurs établissements scolaires respectifs.

«Le problème perdure, depuis plusieurs années. Il est temps de le prendre en charge et permettre aux élèves d'aller le plus normalement à l'école. Nos enfants sont contraints de se lever à 6h pour prendre des fourgons privés », souligne un parent d'élève habitant à Sidi Bakhti, relavant de la commune de Boutlelis. Très nombreuses sont les familles qui ont retiré leurs enfants, surtout les filles, de l'école qui se trouve à des kilomètres de leurs maisons. De par l'absence des moyens de transport, les parents ont peur pour leurs enfants et préfèrent les garder chez eux que de courir le risque de les envoyer loin, notamment, en hiver. Dans certaines localités, la rentrée scolaire et synonyme de calvaire.

En effet, c'est un véritable parcours du combattant pour les élèves soucieux de rejoindre leurs établissements, à l'heure. Ils se trouvent contraints de parcourir plus de 2 km, à pied, chaque jour, ou solliciter le service de transporteurs clandestins.

Face à cette rude situation, les malheureux doivent sortir très tôt le matin pour arriver en classe à l'heure. Ce problème n'est pas spécifique à cette commune qui fait d'énormes efforts pour répondre aux doléances des parents des élèves, mais touche de nombreuses communes.