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Ténès: Pour un contrôle efficace des naissances

par Bencherki Otsmane

Le service de maternité de l'hôpital « Zighout Youcef » de Ténès s'est distingué une fois de plus en célébrant la Journée mondiale de la contraception coïncidant avec la date du 26 septembre de chaque année.

A titre de rappel, cette journée permet de sensibiliser les femmes aux différents moyens de contraception qui existent et qui peuvent être modulés pendant toute la vie en fonction du choix et des projets de la femme et/ou du couple. Ainsi, les gynécologues assistées par des psychologues de cet hôpital ont mené auprès des femmes enceintes une campagne d'information et de sensibilisation sur les différents modes de contraception et du contrôle des naissances. A ce sujet, une gynécologue exerçant à la maternité de l'hôpital de Ténès a indiqué que « cette Journée mondiale de la contraception est l'occasion pour les professionnels de santé de rappeler qu'il existe de nombreux moyens de contraception (pilule, stérilet, préservatif, etc.) et de souligner qu'une contraception réussie est une contraception en adéquation avec le mode de vie. Ainsi, elle peut changer au fil de l'existence et des besoins de chacun. « Il faut savoir qu'une femme peut tomber enceinte à n'importe quel jour du cycle menstruel et durant ses règles. Il en est de même lors du premier rapport sexuel. La pilule ne peut pas rendre une femme stérile. La méthode du retrait, lorsque l'homme se retire avant l'éjaculation, n'est pas une méthode efficace », a indiqué un responsable chargé du planning familial.

Ce dernier dira « il est important de rendre la contraception accessible pour toutes et tous, notamment en informant la gente féminine sur les différentes méthodes de contraception, particulièrement celle âgée entre 18 et 25 ans ». Par ailleurs, il faut noter que dans notre pays, l'adoption des moyens de contraception par les femmes a progressé durant les dernières décennies. Actuellement, près de 65% des femmes en âge de procréer prennent la pilule. Cette évolution est révélatrice d'une prise de conscience de la femme algérienne sur la nécessité de recourir à l'espacement des naissances pour une meilleure qualité de vie. Le Pr Derguini Mourad, chef de service de gynécologie au CHU de Kouba (Alger) et président de la Société algérienne de ménopause, estime à 9 millions le nombre de femmes algériennes en âge de procréer. Autant de candidates à la contraception sous ses différentes formes. Selon les statistiques fournies par le ministère de la Santé, plus de 62% des femmes, en âge de procréer, ont recours à un moyen contraceptif, contre seulement 7% durant la décennie 1970. Il faut savoir également que l'utilisation des moyens contraceptifs a permis de sauver la vie d'un grand nombre de femmes en leur évitant des grossesses non programmées ou non désirées et, par là même, des situations familiales dramatiques. En Algérie, la pilule est le mode d'inhibition de l'ovulation le plus utilisé. Le spécialiste a indiqué qu'environ 65% des Algériennes utilisent la contraception orale contre moins de 10% d'adeptes de dispositifs intra-utérins à l'instar du stérilet. Aujourd'hui, la pilule contient trois fois moins d'hormones que dans les années 1960.

Elle est donc mieux tolérée et provoque moins d'effets secondaires. Il convient enfin de rappeler que la découverte du premier contraceptif oral commercialisé en Europe date de 1961.

Depuis cette date, les femmes contrôlent leur fertilité et peuvent décider si elles veulent avoir des enfants et à quel moment sans risque de grossesse non désirée.