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Oran :
Tension sur le transport vers la corniche après 17 heures: Une aubaine pour les clandestins?
par J. Boukraa ![]() Depuis
le début de la saison estivale, la commune d'Aïn El Turck et les autres localités de la corniche ouest sont
confrontées à un grand problème de transport. Le manque de transport vers les
communes et les localités côtières s'accentue chaque été. Selon les riverains,
la situation est d'autant insoutenable durant la saison estivale, que les
transporteurs préfèrent tous desservir directement les lignes de Aïn El Turck et les Andalouses à
cause du flux des estivants. «Devant le manque de bus, les citoyens n'ont pas
d'autre choix que de solliciter les taxis ou les taxis clandestins. Mais le
comble est que certains taxis (réglementaires) n'hésitent pas doubler, voir tripler les tarifs à partir d'une certaine heure de la
journée. «A partir de 17h, on vit le cauchemar, en plus du manque de taxis,
certains proposent des places à partir de 200 dinars. Le prix de la place peut
atteindre les 500 dinars à partir de 21 heures, (vers ou à partir d'Aïn Turck)», dira Asma. «S'il
faut maintenant répondre aux conditions du chauffeur de taxi avant de monter,
mieux vaut alors solliciter un clandestin sans conditions et disponible à tout
moment», argue cette jeune femme. Pour notre interlocuteur, «même si le
clandestin travaille dans l'illégalité, il répond à un besoin en matière de
transport. Le citoyen fait appel à lui et le défend même lorsqu'il est
verbalisé par les services concernés ». Pour les usagers, ce type de transport
constitue souvent une bouée de sauvetage aux moments de crise et pour les
déplacements de nuit, par exemple pour une urgence médicale. D'autre part, les
riverains de Cap Falcon et ceux de la Madrague éprouvent d'énormes difficultés
lors de leurs déplacements vers le chef-lieu de la daïra d'Aïn
El Turck. L'absence de bus se fait donc sentir. En
plus de quelques taxis, les habitants sont pris en charge quotidiennement par
des transporteurs clandestins qui longent cette ligne. « Ce tronçon entre le
rond-point Echams et Cap Falcon en passant par la rue
de la République, n'est pas desservi par des bus de transport en commun. Moi j'habite
à la cité El Bahia, pour descendre au chef-lieu de la commune, il faut attendre
les taxis qui viennent de Cap Falcon, c'est cher et ce n'est pas toujours
évident qu'un taxi descend vide, ou prendre un taxi clandestin », dira un
riverain. Et d'ajouter, on est obligé de descendre au chef-lieu de la commune,
pour prendre le transport vers Oran ou tout simplement pour faire ses emplettes
vu que notre cité ne dispose pas de marché de fruits et légumes. Les habitants
de quelques cités comme la cité El Bahia, la cité Ghris,
et d'autres quartiers à Cap Falcon et aussi la Madrague éprouvent de grandes
difficultés pour rejoindre leurs foyers. Cette situation s'aggrave durant la
saison estivale, où les déplacements sont le plus souvent sanctionnés par des
retards énormes. Le manque de transport du chef-lieu de la commune d'Aïn Turck vers les autres
localités balnéaires de la corniche ouest se fait sentir à longueur d'année,
mais durant cette période estivale la situation empire. D'autre part, durant
cette saison et malgré les efforts de la direction des transports qui a tracé
un programme spécial saison estivale, de nombreux pères de familles, qui
espéraient passer un moment de détente à la plage, ont vite déchanté en
constatant la tension sur les moyens de transport pour relier les localités
balnéaires. Se rendre sur une plage de la corniche est vécu par de nombreux
usagers comme un calvaire.
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