L'eau ne coule plus dans les robinets dans plusieurs quartiers de la ville d'Adrar depuis plusieurs jours. Le ravitaillement se fait pour quelques heures avec le pompage électrique seulement. Ce qui a causé une surfacturation électrique. Le pompage est devenu la règle générale pour avoir l'eau dans toute la ville d'Adrar, les ménages sont équipés de leurs propres moyens en pompes.

La situation est critique dans plusieurs quartiers, les habitants ont sollicité tous les responsables pour une solution durable, mais rien que des promesses.      Les quartiers les plus touchés sont en particulier Adga, Benisoukout, la Nouvelle Ville et la cité 140 logements des cadres près de Tililane, dont les habitants vivent ces jours un vrai calvaire pour avoir l'eau, qui coule en goutte-à-goutte.

Pour les autres quartiers, un programme de distribution de quelques heures est fixé par les services de l'ADE.

Ceci a poussé les habitants à se ravitailler à partir des puits chez les particuliers malgré les dangers sur la santé. La colère est affichée sur tous les visages, surtout que la ville d'Adrar repose sur une nappe phréatique importante. Des citoyens avouent que ce problème d'alimentation en eau potable est devenu un vrai casse-tête depuis la création de l'ADE à Adrar et souhaitent que les autorités mettent fin à cette longue souffrance.

En ce qui concerne les pompes, plus de 20.000 familles s'en sont dotées, selon un spécialiste en énergie. Une énergie gaspillée en pure perte car, normalement, l'eau doit couler sans pompage dans les maisons. Les factures d'électricité à Adrar ont connu plus de 30% de majoration suite au pompage à domicile. Il est à noter que, dans la ville d'Adrar, les constructions sont horizontales, et qu'il n'y a pas de bâtiments. Pour les responsables de l'ADE, le problème de la vieillesse du réseau est la cause principale. Des études sont en cours avec un bureau d'études français afin de remédier à ces problèmes. Toutefois, la situation est loin d'être réglée car plus de 500.000 m3 d'eau sont perdus dans les fuites dans le réseau d'AEP de la ville, chaque jour.