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El-Khroub: Le marché à bestiaux va changer d'adresse

par A. E. A.

Le transfert du marché à bestiaux d'El-Khroub hors des murs de la ville et de son tissu urbain est perçu de plus en plus comme incontournable et inévitable par les autorités municipales elles-mêmes qui n'ont pas manqué d'en plaider la cause auprès de plusieurs parties. En effet, l'APC d'El-Khroub a introduit une demande auprès des autorités administratives de la wilaya pour désigner un site dans les environs de l'agglomération et y installer le marché à bestiaux qui génère plus de 9 milliards de dinars par an à la collectivité.

Selon le président de l'APC, Abdelhamid Aberkane, ce marché fait partie de l'histoire d'El-Khroub et sa vocation première était essentiellement agricole et tournée vers la vente d'animaux mais, avec le temps, la ville a perdu beaucoup de cette vocation, s'est modernisée depuis et ne peut plus être en phase et en cohérence avec cette activité à l'intérieur de ses murs. «D'où la nécessité, indiquera-t-il, de le déplacer à la périphérie, à une distance de un ou deux km et lui trouver un terrain d'assiette pour l'y implanter». En raison de son importance économique et des revenus énormes qu'il génère, «nous voulons le garder tout en changeant la vision d'El-Khroub, ce qui demande bien évidemment des consultations avec les parties concernées à l'échelle locale puis ensuite à l'échelon ministériel et même gouvernemental». Pour sa part, le wali de Constantine a ordonné récemment «de prospecter pour trouver un terrain propice pour ce marché à bestiaux, avec l'impératif de ne pas rogner sur les terres agricoles». Exprimant dans ce cadre «son accord de principe» pour son transfert hors de la ville car, dira-t-il, il n'est plus possible qu'il y soit maintenu et il y a lieu donc de lui trouver cinq ou six hectares indispensables, en évitant bien sûr d'empiéter sur les bonnes terres agricoles. De son côté, le directeur des services agricoles (DSA), Yassine Ghediri, a indiqué qu' «en raison du manque de terrains dans la région, il va falloir chevaucher forcément sur des terres agricoles, mais que malgré tout il s'engage sans problème à transmettre un dossier ficelé, en la matière, à son ministère de tutelle qui avisera », conclura-t-il.