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Benghebrit : Tolérance «zéro» pour les fraudeurs au bac

par Yazid Alilat

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a promis aux éventuels candidats à la «triche» pour le bac 2016  (29 mai-2 juin 2016) des sanctions très sévères, allant jusqu'à cinq années d'interdiction de passage de cet examen, un sésame pour les études supérieures.

Elle a affirmé, jeudi, que le ministère a décidé de «prendre des mesures rigoureuses contre toute tentative de fraude lors des examens officiels allant jusqu'à l'exclusion de l'examen du baccalauréat pour une durée de cinq ans au lieu de trois ans, actuellement en vigueur, notamment si le fraudeur a eu recours aux nouvelles technologies». Lors de la conférence régionale des cadres de l'éducation des wilayas du Centre, elle a souligné que pour éviter les cas de fraude, les services du ministère de l'Education préparent une campagne de au profit des élèves et parents d'élèves pour les sensibiliser à la gravité de la fraude lors des examens. Elle a également insisté, pour assurer le bon déroulement des examens, sur la nécessité de «réunir toutes les conditions au double plan pédagogique et logistique», ajoutant que l'»élève bénéficiera d'un accompagnement en réactivant le dispositif de soutien pédagogique destiné aux élèves en classe d'examens, notamment ceux de terminale à travers l'exploitation de la plateforme numérique de l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance». Appelant à une accélération de l'octroi aux élèves devant passer leurs examens de leurs cartes d'identité biométriques, elle a également rappelé l'importance de la coordination entre l'ensemble des parties concernées afin d'arrêter «toutes les dispositions garantissant le bon déroulement des examens tout en veillant au strict respect des règles de sécurité à même de préserver la crédibilité des examens». Lors du bac session 2015, les services du ministère de l'Education nationale ont enregistré 456 cas de fraude. Pour 2016, ?'c'est la tolérance zéro à l'égard des élèves fraudeurs'', a promis la ministre. Elle a également insisté sur le fait que son département prendra des mesures draconiennes en prévision du baccalauréat 2016 pour faire face à la fraude via les nouvelles technologies de l'information et de la communication. «Bien que l'école soit l'affaire de tous, le ministère assume pleinement sa responsabilité et rejette les positions populistes et tout comportement négatif, de fraude notamment», a insisté Mme Benghebrit.

Pour rappel, la ministre de l'Education nationale avait annoncé que les examens de fin d'année 2016 se dérouleront avant le mois de ramadhan, du 29 mai au 2 juin (cinq jours) pour le bac et du 24 au 26 mai prochains pour le BEM. Par contre, l'examen d'entrée en 5e année moyenne se déroulera le 22 mai.

Pour les examens de rattrapage de fin d'année, elle a annoncé qu'ils se dérouleront à la fin du mois de juin et concerneront les élèves des trois cycles dont les moyennes varient entre 4 et 4,99 pour les élèves du cycle primaire (note sur 10) et entre 9 et 9,99 pour les élèves notés sur 20 (CEM et lycées). Pour autant, les candidats au bac, au BEM et à l'examen de fin de cycle primaire sont exclus de cette mesure, a-t-elle précisé. ?'Les examens de rattrapage sont une seconde chance offerte aux élèves pour être admis en classe supérieure et éviter le redoublement'', a-t-elle rappelé. Environ 30% des élèves de première année secondaire dont la moyenne se rapproche de la moyenne pédagogique de passage (10/20) redoublent leur classe. Sur le plan pédagogique, la ministre de l'Education nationale a annoncé que le concours de recrutement des enseignants sera finalement organisé à la fin du mois de mars prochain, alors qu'il a été annoncé précédemment pour fin février. Pour cette année, la nouveauté dans l'organisation de ce concours c'est que «le candidat disposera d'une durée d'un mois pour se préparer à ce concours, qui comportera deux épreuves, l'une écrite et l'autre orale, sous la supervision de l'Office national des examens et concours». Mais, pour le moment, son département ?'attend toujours la réponse de la direction de la fonction publique concernant le nombre de postes à pourvoir et les nouvelles spécialités'', a-t-elle ajouté.