Des dizaines
d'étudiants affiliés à l'Organisation nationale des étudiants algériens, bureau
d'Es-Senia 1, se sont rassemblés hier devant le siège de la direction des
œuvres universitaires pour dénoncer leur ras-le-bol suite à la mise en
détention préventive de deux étudiants.
Ce mouvement
décidé à l'unanimité souligne désormais, selon le représentant de
l'organisation, le mécontentement de tous les étudiants à la suite de la
détérioration des conditions à l'intérieur de la résidence universitaire des
garçons, Le Volontaire. Les deux étudiants placés sous mandat de dépôt
observaient depuis quelques semaines un mouvement de contestation à l'intérieur
de la résidence universitaire sus-citée, indique-t-on. Ces étudiants avaient eu
recours à la protestation pour dénoncer le problème du transport et autres
contraintes qui entravent leur cursus universitaire. Toutefois, la contestation
a pris une autre tournure puisqu'une bagarre a éclaté entre le responsable de
la résidence et les deux contestataires et a fini par atterrir entre les mains
de la justice. Brandissant des banderoles dans lesquelles ils mentionnaient les
conditions déplorables dans lesquelles ils se trouvent, les grévistes ont
rappelé « que le responsable de la cité a fait l'objet d'une fin de fonction
qui lui a été notifiée par la directrice des oeuvres sociales (DOU) d'Es-Senia.
Cette décision n'a même pas été prise en considération par la direction de
l'office », explique-t-on du côté des contestataires. En interpellant hier le
ministre de l'Enseignement supérieur et le responsable de l'Office national des
œuvres universitaires, les étudiants contestataires ont indiqué que toutes les
résidences universitaires ont été fermées en guise de protestation à cette décision.
Les contestataires affirment que le mouvement risque de prendre une autre
tournure et de se généraliser aux universités si aucune solution n'est apportée
d'ici là, pour prendre en charge les doléances de la communauté estudiantine.
En effet, les étudiants déplorent « ce laisser-aller de la part des instances
quant à la gestion des cités universitaires ». Ils revendiquent un renfort en
moyens de transport, une bonne gestion de la restauration et le respect des
critères pour nommer les responsables à la tête des cités universitaires. Ils
réclament qu'une commission soit dépêchée pour inspecter de visu leurs
conditions à l'intérieur de la cité Le Volontaire. Ils demandent également que
leurs collègues soient relâchés.