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Constantine : Les «oubliés» du relogement protestent

par A. El Abci

Des habitants de la rue Rahmani Achour, plus connue par ?Bardo', ainsi que d'autres de Djanane Ezzitoune, ont tenu, hier, deux rassemblements séparés, devant le cabinet du wali pour réclamer leur droit au relogement, dans des appartements neufs et décents, dans les nouvelles cités, en construction. Ainsi et selon le représentant des protestataires de Bardo, ils sont 50 familles à habiter la partie basse de ce quartier aux numéros 69, 41 et 21 et à être les «oubliés» de l'opération de relogement qui a concerné leurs voisins depuis près de 6 ans, maintenant. «Nos maisons ont été classées en zone rouge par la Protection civile, dira-t-il, avec la recommandation d'une évacuation, en urgence, mais les choses ont traîné depuis». Pourtant, poursuivra-t-il, «nous avons tous bénéficié, depuis 4 ans maintenant, de décisions de pré-affectation à l'UV 20 de Ali Mendjeli, mais depuis c'est le silence radio». Mécontents de la réponse qu'ils ont eue du chef du cabinet du wali, les protestataires ont installé des barrages sur la route donnant accès au centre de la ?ville des ponts' et ce, sitôt revenu dans leur cité. Bien sûr, tout de suite après, les forces de Sécurité ont rappliqué, accompagnées de la police de l'Urbanisme, qui ont pris des photos des maisons en question. Et, promesse leur a été faite qu'ils seront convoqués, au mois d'octobre prochain, par l'OPGI, pour payer les cautionnements et qu'au plus tard, en décembre prochain, ils auront les clés des logements à l'UV 20.

Concernant les protestataires de Djanane Ezzitoune, ils déclarent être au nombre de 22 familles, logeant dans un vieux bâtiment de 5 étages, datant de la période coloniale qui menace ruine pour raison de glissement de terrain et donc classé en zone «rouge.» Ils sont, tous, propriétaires de leurs logements, à l'exception de 2 locataires, qui ont bénéficié de pré-affectation à la nouvelle ville de «Massinissa» d'El Khroub, dont les appartements sont plus petits que leurs anciens logements. Et de dénoncer, qu'en plus, on leur demande un désistement afférent à leurs anciens logements, pour permettre leur démolition, avec enregistrement de ce dernier auprès d'un notaire et à leurs frais s'élevant à pas moins de 5 millions de centimes, lanceront-ils scandalisés. Et de déclarer, refuser ces conditions, en réclamant à la place, des appartements plus grands et en tant que propriétaires des indemnisations. Reçus par le chef de cabinet, ils se sont vu orientés vers le chef de daïra, dont relève ce problème, leur a-t-on précisé.