La Setram (Société d'exploitation du tramway) de Constantine, qui vient, juste, de se relever d'une grève des conducteurs qui a duré du 13 au 18 novembre, en cours, ne semble pas retrouver la quiétude nécessaire, pour autant.

En effet, la convocation par l'Union locale ouest de l'UGTA, d'une assemblée générale des travailleurs de la société, pour mercredi prochain, a provoqué les foudres du chargé de l'organique de la section syndicale, en place, Rafiq Chaib. Ce dernier n'a pas manqué de fustiger les manœuvres de cette instance de l'UGTA pour créer une section «parallèle », et qui ne fera que semer la zizanie et la discorde parmi les travailleurs, soulignera-t-il.

Rencontré, en compagnie d'autres responsables de la dite section syndicale, notre interlocuteur, dira tout de go, que la majorité des 493 travailleurs de la société est contre la tenue de cette assemblée générale, qualifiée de « fantoche », qui sera, d'ailleurs, boycottée, selon lui.

Et c'est là, la décision de l'ensemble des responsables de la section syndicale existante, précisera-t-il, car elle a été installée, il y a juste 4 mois, avec PV officiel d'installation et pour un mandat de 03 ans. C'est dire, fera-t-il remarquer, qu'il s'agit d'une section syndicale souveraine. Et d'indiquer, dans ce cadre, qu'un communiqué de refus de cette situation a été adressé à la direction centrale de l'UGTA, au wali, à la direction de l'Entreprise, à l'Union de wilaya et à l'inspection du Travail. Dans ce communiqué, nous dénonçons les manœuvres, à l'origine de la tenue de cette assemblée « illégale », affirme-t-il, vécue par la composante de l'assemblée qui nous a élus, comme une provocation. Et de noter, à ce propos, qu'il est fort à craindre que l'assemblée, de ce mercredi, soit l'occasion de dépassements, d'affrontements et de création d'une situation incontrôlable. Questionné sur ce sujet, le président de l'Union locale ouest de l'UGTA de Constantine, M. Arafa, reconnaîtra que c'est sur décision de son instance qu'une assemblée générale élective des travailleurs de Sétram est convoquée pour ce 26 novembre, affirmant qu'il n'y a rien d'illégal à cela.

Et de déclarer que « cela fait 04 mois que nous n'arrêtons pas d'organiser, séance sur séance de conciliation, entre les différentes tendances de travailleurs protagonistes, alors que la situation ne s'améliore pas, bien au contraire, les choses se compliquent et la grève de la semaine passée en est une preuve éloquente. Aussi et pour en finir, une fois pour toutes, avec ce dossier, il a été décidé de dissoudre la section existante et d'appeler les travailleurs à choisir de nouveaux représentants et tant pis, si ce seront les membres de cette dernière qui sortiront de l'urne, une nouvelle fois, car les candidatures seront ouvertes pour tous», dira-t-il.