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Coupures d'eau prolongées : Les habitants de la cité «1.377 logements AADL» en colère

par K. Assia

La colère a atteint son paroxysme chez les habitants de la cité ?1.377 logements AADL' de l'USTO (dit Pépinière). Des dizaines d'habitants se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction régionale de l'AADL pour dénoncer les perturbations dans l'alimentation en eau potable. C'est, en effet, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, chez les habitants des grandes tours. Depuis une quinzaine de jours, ils sont privés d'eau, une situation qui n'a fait qu'empirer du fait que ces perturbations interviennent en plein été où les besoins en eau sont importants. En dénonçant ces anomalies, les habitants se sont-ils interrogés sur le fait de savoir pourquoi, dans une cité et pour un bloc de 9 étages, aucune coupure d'eau n'a été signalée. Le problème lié à la gestion de l'eau a fini par exaspérer les habitants pris au dépourvu. « Les services de la SEOR doivent, au moins, nous aviser de ces coupures pour que les habitants prennent leurs dispositions », s'insurge un habitant. En critiquant cette mauvaise gestion et en exigeant des éclaircissements sur ces contraintes qui ternissent l'image d'une cité, nouvellement, réceptionnée et pour laquelle des milliards ont été dépensés, les habitants de la cité 1.377 AADL se sont interrogés sur la contrepartie des charges mensuelles de 2.600 DA qu'ils payent et sur les pénalités qu'ils risquent dans le cas où le délai est dépassé. « Ce sont 380 millions de centimes que nous versons mensuellement à l'AADL, en plus du loyer pour prendre en charge nos doléances », soulignent-ils. Décidés à aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation, les occupants des lieux ont déposé une plainte contre la direction régionale de l'AADL pour protester contre ces coupures et surtout pour la détérioration de leur cadre de vie. Au problème d'eau vient se greffer d'autres contraintes dont l'obscurité dans les cages d'escaliers, les pannes fréquentes survenues dans les ascenseurs, puisque certains ne fonctionnent plus depuis 2 ans, l'absence d'hygiène dans les blocs, l'état déplorable de l'étanchéité à cause de la défaillance des citernes installées, les odeurs nauséabondes qui se dégagent des vides ordures et l'infiltration d'eau dans les appartements. En détaillant la liste des points noirs qui enveniment leur quotidien, les habitants affirment avoir tout tenté pour dénoncer ces désagréments aux responsables, mais en vain. Les habitants lancent un appel pressant au nouveau responsable de l'AADL et au maire de l'APC de Bir El Djir, pour prendre en charge leurs doléances et œuvrer dans le cadre d'une étroite collaboration pour préserver ces nouvelles cités de la dégradation dans ces nouvelles agglomérations pour lesquelles l'Etat a utilisé d'importantes assiettes de terrains et dégagé des sommes d'argents conséquentes pour leur réalisation.

Les habitants de deux cités à Oran Est vivent dans cette période de grande chaleur au rythme des coupures intempestives dans l'approvisionnement en eau potable causées par des éclatements périodiques des canalisations réalisées en PVC, une matière qui ne résiste pas à la grande pression. Le réseau AEP de la cité 1.063 logements location-vente, à titre illustratif, qui avait été posé à la hâte en 2005 pour permettre l'attribution de cette cité, est devenu une «passoire». Partout où on tourne la tête, il y a des fuites d'eau. Dans certains endroits l'eau coule à flot depuis plusieurs années, à telle enseigne que des étangs se sont formés. Ces marais, qui sont à l'origine de la prolifération des moustiques et des odeurs nauséabondes, se sont transformés en un terrain de jeu pour les bambins des cités avoisinantes. Après plusieurs années de laisser-aller, les fuites d'eau ont finalement fragilisé le sol, provoquant, il y a plusieurs semaines, des affaissements de la chaussée.

Les riverains avaient interpellé les services concernés pour le remplacement du réseau d'approvisionnement en eau potable. Cependant, l'agence de l'amélioration et du développement du logement (AADL) et la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) continuent de se rejeter la balle. «Les canalisations en PVC avaient été posées fin 2005 dans la précipitation sans respect des normes requises. Il est devenu désormais urgent de remplacer ces canalisations défectueuses avec des tuyaux en PEHD, une matière qui résiste mieux à la pression. Le projet ne nécessite pas de gros travaux et devra résoudre définitivement le phénomène des fuites d'eau», affirme un habitant. Contacté, à ce propos, une source autorisée à la SEOR avait soutenu que la gestion du réseau interne des cités location-vente ne relevait pas des prérogatives de la société. «La gestion du réseau interne des cités location-vente doit être assurée par l'AADL. Les équipes techniques de notre société interviennent régulièrement dans ces cités pour assurer l'approvisionnement des abonnés. Concernant le remplacement du réseau défectueux, l'AADL, qui s'acquitte de charges auprès des coacquéreurs, doit mettre la main à la poche pour payer les prestations de la SEOR», avait précisé notre source.