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Le nouveau wali dévoile son plan d'action

par Houari Saaïdia

Je suis quelqu'un qui fait marcher les choses. Je signerai sur un capot de voiture (?) ne vous encombrez pas de formalisme administratif

et de règles protocolaires.

Quand vous buttez sur un problème qui vous dépasse, prenez une feuille 21/27, rédigez-en l'entête par vous-mêmes, exposez le cas et envoyez-la moi, tout de suite (?) Prenez des initiatives ! Ne consultez pas le wali pour la couleur de peinture à choisir pour enduire une façade. C'est là un extrait de l'allocution du wali, Zâalane Abdelghani, à l'occasion de sa première réunion avec l'exécutif local, avant-hier, mardi, à l'hémicycle.

Le 1er briefing tenu par le wali, depuis sa prise des commandes, a fait salle comble. Les sièges de l'amphithéâtre n'ayant pas suffi, les agents de la wilaya ont dû ramener des chaises, face à une assistance extraordinairement nombreuse. A vrai dire, cette réunion élargie n'avait pas pour vocation de « débriefing », dans la mesure où il n'était pas question d'une réunion-bilan qui est un élément classique dans la gestion d'un projet, d'un secteur ou de la collectivité, en général. En convoquant, pour la première fois, son staff exécutif, au grand complet, élus APC et APW compris, tout en exigeant la présence des chefs de service, aux côtés de leurs directeurs, le wali voulait exposer les grandes lignes de sa méthode de gouvernance (territoriale), sa vision pour la gestion et le développement mode la «capitale économique du pays». Et dans une large mesure, le mode de gouvernance, et par ricochet le plan d'action, conçus par le wali, se veulent, à la fois, une pure répercussion de la feuille de route du ministère de l'Intérieur et une traduction sur le terrain du programme du Premier ministère, en ce sens qu'on y trouve les mêmes axes, les mêmes priorités: la sécurité, le logement (en tant que facteur prépondérant de la paix sociale), l'amélioration du service public, la réhabilitation de l'environnement en général, l'encouragement de l'investissement, etc.

«La solidarité intersectorielle est la base de la bonne gestion de la ville», a fait remarquer M. Zâalane, en donnant comme exemple, assez caricatural, certes, mais bien illustratif, «le poteau électrique défaillant qui doit être signalé par n'importe qui». Et c'est sur fond de guerres intestines, qui minent bon nombre d'APC, accentuées par des suspensions, ça et là, d'élus dont des maires, que le wali a souligné que «la stabilité dans les assemblées est la clé de la réussite», non sans affirmer être au courant des situations de blocage, dans certaines municipalités, «dont ce sont les citoyens qui payent le prix». Le wali s'est attardé sur le chapitre «réhabilitation du service public», auquel il accorde un grand intérêt, rappelant, au passage, les dernières mesures d'allègement de certains dossiers et de réduction de délai de délivrance. «Le véritable leadership, ce n'est pas celui qui concentre et centralise les pouvoirs, mais c'est celui qui les déconcentre et les décentralise», a-t-il renchéri, allusion faite à certains gestionnaires «nombrilistes». «Vous êtes prévenus, il y aura nos inspecteurs et ceux du ministère de l'Intérieur. Pas de fax, ni réservation d'hôtel, ni véhicule de service? les inspecteurs viendront incognito, à tout moment», a averti le wali.