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Pêche : Des jeunes armateurs ANSEJ demandent l'effacement de leurs dettes

par Djamel B.

A l'occasion de l'ouverture du Salon international de la pêche, mercredi dernier, les jeunes investisseurs armateurs de pêche dans le cadre du dispositif de l'ANSEJ, par le biais de leur association Forsane El-Amouadj, viennent de réitérer leur appel aux autorités centrales pour l'effacement de leurs dettes, la prolongation de l'échéance de remboursement, la prolongation des années d'exonération d'impôt et le règlement de la situation des promoteurs qui sont en litige avec les banques et les fournisseurs, entre autres. Selon le président de l'association, il est impératif pour les autorités de se pencher sérieusement sur la situation que vivent ces jeunes investisseurs depuis l'obtention de leurs crédits pour la construction de leurs sardiniers. M. Mendli assure que ces jeunes investisseurs sont confrontés quotidiennement à de nombreux problèmes qui entravent la réussite de leurs projets longuement attendus et durement réalisés. « Pour de nombreux investisseurs, la construction de leur bateau a duré plus de trois ans, une période durant laquelle il n'ont eu aucune activité. La construction a coûté plus d'un milliard de centimes dont une grande partie a été empruntée, en plus de l'apport personnel qui est de quelque 100 millions de centimes», assure le président de l'association. Concernant les dettes et les intérêts des banques, le représentant des promoteurs rappelle qu'ils sont contraints de verser 180 millions de centimes par an sur un échéancier de cinq ans. « Pour rembourser cette somme, il faut que le promoteur puisse pêcher l'équivalent de huit à dix millions de DA par an. Avec les données actuelles, à savoir les charges, l'entretien annuel, les cotisations CNAS, les frais des autorisations de pêche, des radios, entre autres, il est impossible pour nous de rembourser. Nous sommes aussi contraints de nous débrouiller seuls pour les pièces de rechange et la réparation des embarcations ». Le président de l'association affirme que face à la pression des banques et le spectre des poursuites judiciaires, les jeunes armateurs vivent un véritable calvaire. Pour parer à une telle situation, le président de l'association appelle à la mise en place d'une commission interministérielle élargie aux jeunes investisseurs pour pouvoir régler ce problème et trouver une solution durable. Entre autres solutions préconisées par les jeunes armateurs, la suppression des intérêts avec les pénalités de retard, le remboursement du capital à long terme, soit à 15 ou 20 ans au lieu de 5 ans, la prolongation des années d'exonération d'impôt, etc. Pour rappeler l'importance de ces projets, les jeunes investisseurs concluent en signalant que chaque bateau crée 20 à 30 postes de travail directs.