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Le phénomène de Subsahariens clandestins recrutés dans certains chantiers
de construction, essaimés à travers la daïra d'Aïn El-Turck, a pris des
dimensions démesurées ces derniers mois. Selon un constat visuel, nombre de
chefs de chantiers n'hésitent pas à solliciter ces migrants dans des travaux de
construction, en leur proposant en complément un salaire dérisoire dans la
majorité des cas, le gîte sur les lieux du travail et parfois même la
nourriture. Quelques mois auparavant, ces Subsahariens s'adonnant à la manche
ont commencé à se faire leur apparition en groupe de deux ou de trois
personnes, avant de finir par s'intégrer dans le paysage des rues et autres
artères des localités côtières jalonnant le littoral ouest.
En effet, la présence de ces Subsahariens, dont le nombre va crescendo, qui sillonnent inlassablement les rues, ne semble désormais plus surprendre personne. Cependant, leur apparition dans les chantiers de construction suscite de nombreuses interrogations chez les riverains. La main-d'œuvre bon marché proposée par ces migrants clandestins est généralement invoquée sur la place du chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck et ce, pour justifier la préférence des employeurs contrevenants. Les maçons en particulier, exerçant dans cette partie de la wilaya d'Oran, sont les premiers à dénoncer la concurrence déloyale qui est imposée par ces Subsahariens. « En plus de la maçonnerie, certains les préfèrent également pour des travaux de jardinage. Si cela continue, la main-d'œuvre locale n'aura bientôt rien à se mettre au grand dam des pères de famille notamment », a confié avec dépit un journalier de Haï Bensmir, sis dans ledit chef-lieu. Cet état de fait n'est malheureusement pas spécifique pour la seule commune d'Aïn El-Turck car ce phénomène s'est aussi manifesté dans les autres municipalités de cette daïra. Outre les communes de la daïra d'Aïn El-Turck, de nombreux clandestins sont recrutés dans des chantiers de construction, notamment dans les localités où le contrôle se fait rare à l'image d'Aïn El-Beïda, Chteïbo, Douar Boudjemaa, etc. Dans certaines autres localités, ils sont recrutés par les revendeurs de matériaux de construction, pour le chargement et le déchargement des camions de gros tonnage, notamment le ciment et le sable. Sous-payés et sans sécurité sociale, ces clandestins ne peuvent faire prévaloir leurs droits. Notons que pour justifier leur présence illégale sur le territoire national, ces Subsahariens avancent l'argument de réfugiés ayant fui la famine et les violences qui prévalent dans leurs différents pays d'origine. |
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