« Les poussières engendrées par les circulations dépassent chez nous, de 2 à 3 fois les normes internationales admises par l'OMS», a révélé hier M. Ali Khodja Hocine, professeur en hygiène, sécurité et environnement,au département de chimie de l'université Mentouri de Constantine, au cours d'un séminaire sur l'environnement organisé à l'université. Notre interlocuteur a indiqué que les équipes de son département ont réalisé des mesures de pollution de l'air dans les quartiers de Belouizdad, de Daksi, de Zouaghi, au niveau du centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis et de la polyclinique Mentouri de Constantine et ce constat alarmant a été scientifiquement établi.

Le séminaire international sur la pollution de l'air par les transports intitulé «pollution par les transports et qualité de l'air en Algérie», organisé par le laboratoire de pollution et de traitement des eaux de la faculté des sciences exactes de l'université Mentouri,s'est déroulé dans la journée d'hier dans le campus Mentouri en présence d'experts et de spécialistes venus de France et de toutes les régions d'Algérie. «Il y a des doctorants,des professeurs et des responsables du secteur des transports», a précisé M. Ali Khodja, avant d'expliquer que « ce séminaire est né à partir de la clôture d'un projet de coopération bilatérale algéro-française, mené durant 4 ans avec un institut basé à Lyon et en partenariat aussi avec l'université de Blida. Ce projet en est à sa dernière année, puisqu'il se termine au mois de décembre prochain, et cela nous donne l'occasion, pour nos doctorants notamment, de présenter les résultats de leurs travaux de recherche dans le domaine de la pollution, liée aux transports, dans celui des indicateurs nécessaires, de l'inventaire des émissions des facteurs polluants par le transport, etc.

C'est également une occasion pour nous, à travers un atelier et une table ronde, organisés dans l'après-midi,d'intervenir et présenter des thématiques sur des sujets divers touchant à la pollution par les transports qui vont permettre d'engager un débat avec un auditoire composé essentiellement de doctorants, de chercheurs, d'enseignants ainsi que de cadres supérieurs du secteur des transports».