Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Elle réfute les informations de Wikileaks : Aïcha Kadhafi prend la défense d'Alger

par R. N.



Aïcha Kadhafi, fille du défunt colonel Kadhafi Mouammar, a réfuté les informations publiées par Wikileaks faisant état de l'implication des autorités algériennes dans la détermination du lieu de son père et sa dénonciation aux troupes britanniques de l'OTAN. Selon le quotidien algérien «El Mihwar», Aïcha Kadhafi affirme, dans un communiqué, avoir «rompu le silence afin de réfuter la propagande publiée par certains sites Web sionistes prétendant que le martyr Mouammar Kadhafi a été localisé en collaboration avec les services secrets algériens». Selon la même source, Aïcha Kadhafi considère que ces informations publiées par Wikileaks «ne sont que de la propagande» pour accuser «les honnêtes gens en Algérie». La fille du défunt guide libyen voit dans cette propagande une «contradiction». «Comment l'Algérie aurait-elle pu trahir mon père et nous ouvrir ses portes en tant que réfugiés ?». Elle rappelle que l'Algérie a aidé son pays dans les périodes difficiles et «avait toujours défendu fermement contre tout complot visant un pays arabe». Aïcha Kadhafi regrette que cette manipulation s'est «propagée rapidement» et que «certains y ont cru», et appelle tous les «libres de ce monde» de ne pas accorder de crédit à ces informations visant «le dernier honorable pays arabe» dans le but d'y «créer le chaos». La fille de Kadhafi a également appelé le peuple libyen à la «patience», estimant que «ce qui lui a été arraché par la force lui reviendra par la force».

Pour rappel, le portail Wikileaks a publié le 24 juillet 2012, ce qui est présenté comme un email d'un informateur de l'agence de renseignement privée, Stratfor, selon lequel Kadhafi aurait voulu se réfugier en Algérie durant l'été 2011.

Et que l'Algérie aurait joué un rôle important dans sa localisation. Selon cette source, Kadhafi avait, à plusieurs reprises, tenté de joindre au téléphone le Président Bouteflika, qui aurait refusé de lui répondre. Le document fait état d'une collaboration entre les services de sécurité algériens et leurs homologues britanniques. Le texte publié par Wikileaks indique que «la fille de Kadhafi et sa femme ont été autorisées à entrer en Algérie, en dépit de l'opposition du Conseil national de transition». Cette information a été classée moyenne par l'employé de Stratfor dont la crédibilité de la source a été estimée à C (A étant le mieux et F le pire) et la crédibilité du renseignement a été notée à 3-4 (1 étant le mieux sur une échelle de 10).