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Ex-agents de l'EGZIA transférés à Sonatrach : Les salaires de la discorde

par Djamel B.

Après avoir usé de toutes les voies de recours, les quelque 200 agents de la force d'intervention de réserve (FIR) de Sonatrach viennent de lancer un appel pressant au ministre de l'Energie et des Mines pour user de son autorité auprès des responsables concernés pour le règlement de leur situation socioprofessionnelle. Selon des agents qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, les 200 travailleurs en question font partie des quelque 900 employés de l'ex-Entreprise de gestion de la zone industrielle d'Arzew (EGZIA), qui a fait l'objet d'une translation vers Sonatrach en juillet 2009. Ces agents sont formés pour intervenir au niveau des 26 complexes de la zone en cas de sinistre, d'accidents, de fuites? Et sont même appelés à intervenir parfois en cas de catastrophe naturelle, hors de la zone.

Selon nos interlocuteurs, une fois le transfert effectué, les agents de FIR ont constaté qu'ils ne sont pas alignés sur la même grille de salaires que leurs collègues de Sonatrach, en dépit du fait qu'ils effectuent le même travail. « Nos revendications salariales traînent depuis maintenant plus d'une année, malgré les promesses qui nous ont été faites. Notre carrière professionnelle stagne, des agents possédant entre 15 et 25 ans d'ancienneté se retrouvent à la catégorie 13 et au maximum 15 alors que nous intervenons au niveau de tous les complexes de la zone industrielle», assure l'un des agents. Ce dernier souligne que le 28 février 2011 les travailleurs avaient organisé un sit-in de protestation au niveau du siège à Arzew et des promesses leur ont été données quant à la prise en charge de leur revendication. «Mais depuis, nous n'avons rien vu venir. On nous a demandé de présenter des recours, chose que nous avons faite. Sur l'ensemble des recours présentés, seuls 54 ont été jugés recevables et ont été alignés sur la grille des salaires des agents de Sonatrach. Pour le reste, c'est le flou total», assurent les agents.

Ces derniers affirment que face à une telle situation et ne voyant rien venir, une cinquantaine d'agents ont demandé à sortir en retraite anticipée. Enfin, les agents concernés affirment avoir adressé des correspondances accompagnées d'une pétition à toutes les autorités concernées à commencer par le ministre, la centrale syndicale, la direction de Sonatrach...