Face à l'anarchie qui secoue le transport extra-muros, les services de la gendarmerie ont lancé, mercredi, une vaste opération de contrôle pour inciter les transporteurs à respecter la réglementation qui régit ce volet. Plusieurs brigades ont été mobilisées dans les différents carrefours qui mènent à Oran. A l'entrée/est de la ville, les éléments de la brigade de la gendarmerie de l'USTO ont passé, au peigne fin, plusieurs bus assurant la liaison Oran-Arzew, Oran-Gdyel, Oran-Mostaganem et d'autres destinations, en vue de sensibiliser les opérateurs à se conformer aux modalités d'exploitations de ces liaisons. Le constat élaboré dans le cadre de cette action, a permis de relever plusieurs insuffisances quant au non respect de la réglementation. Les gendarmes ont relevé que la majorité des chauffeurs contrôlés ne portaient pas le badge attestant leur profession. L'application de la loi prévoit une mise en fourrière du véhicule pour 45 jours. Idem pour le receveur qui doit à son tour, porter un badge indiquant sa profession. Le badge doit être délivré par la direction des Transports, sur la base d'un dossier complet que doit déposer l'intéressé. Pire encore, les gendarmes ont découvert que certains chauffeurs conduisaient avec des permis de conduire de catégorie B (véhicules légers), alors que le code de la route prévoit la catégorie D.

Autant d'anomalies qui ont incité les gendarmes à renforcer leur dispositif de prévention et de sanction à l'égard des opérateurs en infraction. Cette campagne a également ciblé la vérification de l'état du véhicule, des accessoires, de l'assurance, de la vignette, de l'extincteur, de la boîte à pharmacie, en plus du comportement vis-à-vis des usagers. En insistant sur le respect de la vitesse autorisée, les services de la gendarmerie ont été clairs quant à l'application des sanctions qui régissent le code de la route. Ce contrôle intervient, en effet, dans un contexte où une anarchie sans précédent caractérise le transport à Oran.