![]() ![]() ![]() ![]() La Fondation du 8 Mai 1945 a réagi énergiquement à la décision de Paris,
de créer une fondation de la mémoire de la guerre d'Algérie à travers un
communiqué dans lequel elle relève, entre autres, que «cette initiative est
porteuse encore une fois d'intentions occultes et révisionnistes». Les auteurs
du document précisent que «la création par l'Etat français d'une telle
fondation a pour ruse d'étouffer dans l'oeuf les revendications légitimes du
peuple algérien et les reléguer aux calendes grecques». La fondation du 8 Mai
45 considère que «circonscrire cette fondation à la seule période 54-62 relève
encore une fois d'une xénophobie qui fait fi des massacres commis par la France
durant 132 ans de souffrances et de martyre sous l'emprise coloniale. Cette
approche signifie, selon la fondation, que la France ne reconnaît que la guerre
d'Algérie pour se défaire des crimes commis par elle et en son nom et négocier
ainsi d'armes égales les dégâts collatéraux selon les conventions
internationales.
Enfin, la fondation du 8 Mai 45 appelle l'Etat algérien, la classe politique et les parlementaires à prendre les dispositions nécessaires pour contrecarrer cette offensive macabre. Pour rappel, la France a officiellement annoncé vendredi la création d'une Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, prévue par une loi de 2005, mais restée lettre morte depuis, ainsi qu'une série de mesures en faveur des Harkis. L'annonce a été faite par le secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Hubert Falco, à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux Harkis en déclarant que «la Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie est en train d'être créée, c'est un point positif». Dotée d'un budget initial de plus de 7 millions d'euros, la fondation aura pour mission de construire une mémoire historique commune en s'appuyant sur des travaux historiques sérieux. La création de cette fondation, voulue par l'ancien président Jacques Chirac, était inscrite dans la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés. |
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