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![]() ![]() ![]() ![]() Ce qui s'est passé à Ajaccio, sur l'île Corse, avec
cette véritable descente punitive contre le quartier «arabe» du Jardin de
l'Empereur, n'est pas une surprise mais un prolongement naturel du racisme et de
l'islamophobie qui se sont emparés de la France. A croire que ceux qui ont commandité les
derniers attentats meurtriers sur le territoire français ont réussi dans leur
quête de diaboliser l'Islam.
Si par le passé, le racisme était génétique en France, il ne faisait plus bon, depuis un certain temps, de le revendiquer ouvertement. Mais avec l'avènement de la droite sarkozienne et une extrême-droite décomplexée sous l'aile des médias «assimilés», boostée par les racistes cathodiques et de la politique française, clamer son racisme n'est plus tabou. Pourtant, il est plus facile, et dans l'air du temps, de revendiquer publiquement son islamophobie sans courir un risque de diabolisation. Un sentiment né après le 11 Septembre et renforcé par la politique du tout répressif et des campagnes guerrières françaises en terre d'Islam. La Toile est devenue un véritable réceptacle pour des Français en mal de racisme qui se sont lâchés sur les communautés émigrées et musulmanes, déversant des flots d'insultes et de haine raciale en toute impunité. Le silence complice des officiels français si prompts à réagir, à la télé, au moindre incident «antisémite» accentue cette peur des musulmans de l'amalgame et des représailles. A titre illustratif, le nombre des actes islamophobes a atteint «un sommet» en 2015, selon le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative des cinq à six millions de musulmans de France. Pourtant ni les explications des musulmans de France ni leurs condamnations des attentats terroristes encore moins leurs actions de soutien et d'ouverture n'ont trouvé grâce aux yeux de leurs bourreaux. Et ils sont de plus en plus nombreux à endosser cet uniforme, par ignorance ou mimétisme ou tout simplement parce que poussés par ce laisser-faire du gouvernement français. Car si quelqu'un est à blâmer dans cette affaire, c'est bien Hollande et Valls qui ont encouragé ce sentiment par leur mollesse et leur peu d'empressement à mettre le holà à cette islamophobie rampante. Quand Merkel, l'Allemande, criait haut et fort son refus des amalgames, Hollande, lui, murmurait aux micros quelques inaudibles mises en garde. Mais à y voir de plus près, cette proportion prise par l'islamophobie n'est en réalité que le cheval de Troie du Front national pour s'attaquer à sa première cible : les Arabes. De quoi frapper une même pièce du racisme et de l'islamophobie. |
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