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Avec l'amendement de la loi: Les partis politiques face à de nouveaux défis
par El-Houari Dilmi Le nouveau projet de loi
relatif aux partis politiques, approuvé par le Conseil des ministres, lors de
sa réunion de dimanche, en vue de sa présentation au Parlement, dans ses deux
chambres, «pourrait insuffler une nouvelle dynamique à la vie politique en Algérie»,
a affirmé, Rachid Lourari, spécialiste en Droit
constitutionnel.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Rachid Lourari, a expliqué que ce projet «ouvre une nouvelle ère et établit une expérience sans précédent dans la pratique démocratique, puisqu'il a été présenté pour la première fois au débat avec les partis politiques et les députés des deux chambres du Parlement avant d'être approuvé par le Conseil des ministres». Et d'ajouter que cela «reflète une tendance vers une plus grande implication des acteurs politiques dans la formulation des lois régissant le travail partisan». L'invité de la Radio a également indiqué que le nouveau projet de loi organique sur les partis politiques «n'est pas venu de nulle part, mais il s'agit d'une modification de la loi organique régissant le fonctionnement des partis politiques, en vertu de laquelle de nombreux partis actifs ont obtenu leur agrément». «Ce projet s'inscrit dans un contexte général marqué par un recul sur la scène politique et l'absence d'implication des partis dans la gestion des affaires quotidiennes, malgré les évolutions qu'a connues la société algérienne depuis 2019, notamment après le mouvement Hirak', selon le même intervenant. «Le projet de loi vise principalement à s'adapter à la Constitution de 2020, notamment en ce qui concerne l'interdiction du vagabondage politique», qualifiant cette pratique d'inacceptable sur le plan éthique, en raison de son impact négatif sur la stabilité des partis», a encore estimé le spécialiste en Droit constitutionnel. Dans ce même contexte, l'hôte de la Radio a souligné que le nouveau projet de loi stipule que «la résolution des conflits partisans ou la prise de décisions cruciales pour l'avenir du pays, doivent se faire par des décisions judiciaires et non administratives, comme cela se faisait auparavant», considérant cela comme «une orientation positive qui renforce le rôle du pouvoir judiciaire en tant qu'entité indépendante d'évaluation et de jugement». Dépasser le cadre électoral étroit Saluant le nouveau projet de loi, l'hôte de la Radio l'a considéré comme «une nouvelle expérience démocratique, s'inscrivant dans le cadre d'un véritable élan politique pour la vie politique du pays, mettant en avant le rôle central des partis politiques en tant que structures d'organisation et de mobilisation des masses, en plus de garantir la participation politique et l'expression des aspirations des bases populaires à travers des programmes politiques clairs reposant sur des bases théoriques et organisationnelles». Lourari a encore estimé que «le débat autour du projet est un phénomène sain dans le paysage politique national, et qu'il doit dépasser le cadre électoral étroit». L'invité de la Radio a conclu son intervention en s'interrogeant si les partis «sont capables de se transformer en écoles de formation des politiciens et d'éducation politique, ou si leur rôle reste limité aux échéances électorales locales et nationales, qu'elles soient présidentielles, parlementaires ou des assemblées locales». |
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