Les lampions du premier match à peine éteints, le rideau se lève déjà sur la deuxième confrontation indécise et pleine de suspense. Après une première sortie réussie, les Verts sont désormais appelés à confirmer leurs prétentions dans cette compétition où chaque détail peut faire basculer le destin d'une équipe. C'est sûr, la tâche ne s'annonce toutefois pas aisée. En face, se dresse le Burkina-Faso, une équipe difficile à manœuvrer et animé par des ambitions similaires.

Les Verts s'apprêtent donc à livrer un duel décisif pour la qualification, aujourd'hui, dans un match à fort enjeu pour la confirmation de la première place du groupe E. Ces retrouvailles s'annoncent particulièrement disputées et représentent un véritable test pour le coach national et ses joueurs, surtout au regard du bilan récent face aux Etalons, que l'EN n'a plus battu lors de ses trois dernières confrontations, toutes soldées par des matches nuls, sous l'ère de Djamel Belmadi. Ce qui signifie que les Verts restent, en effet, sans victoire lors de leurs trois dernières oppositions contre les Etalons, une série qui rappelle la difficulté de ce rendez-vous.

Conscients de l'importance capitale de cette affiche, les nôtres devront afficher une concentration maximale afin de répondre à l'intensité attendue de l'adversaire.

Soutenus par leur public, Petkovic et ses joueurs savent qu'un succès est primordial pour valider le bon départ dans la compétition et poursuivre le parcours avec ambition et confiance. A cet effet, la maîtrise collective, la gestion des temps forts et la capacité à répondre au défi physique et tactique seront déterminants. Le coach national a déjà pris ses devants en sensibilisant ses joueurs, conscients que le plus dur reste à venir. Au sein du groupe, le mot d'ordre est clair: ne pas s'enflammer. Les joueurs ont déjà mis aux oubliettes le match face au Soudan pour se concentrer pleinement sur le duel face au Burkina-Faso, un adversaire d'un tout autre calibre, réputé pour sa solidité, son impact physique et son expérience des grands rendez-vous continentaux. En somme, cette rencontre entre deux équipes victorieuses lors de la première journée pourrait déjà peser lourd dans la course à la première place du groupe.

Pour l'EN, l'enjeu est double: confirmer les bonnes intentions affichées lors de l'entrée en lice et franchir un premier test de taille face à une sélection burkinabè redoutable. Une chose est sûre : les Algériens sont déterminés à enchaîner et valider leur billet pour les huitièmes de finale de cette CAN.

Des changements dans l'équipe type en vue

En vue de ce choc, le coach compte, selon nos échos, apporter quelques ajustements majeurs à l'équipe type. Dans l'entre jeu, Zerrouki est pressenti pour débuter le match dans un choix qui viserait à apporter davantage d'équilibre et d'impact physique. Toujours au milieu de terrain, c'est l'option tactique retenue qui déterminera le profil de joueurs qui seront titularisés afin de renforcer la projection vers l'avant et la qualité de la relance. Pour cela, Abdelli semble le mieux indiqué pour sa polyvalence et ses grandes dispositions techniques. En défense, certaines fragilités persistent, notamment sur le flanc gauche. Dans ce contexte, le profil de Hadjam semble mieux correspondre aux exigences de ce match et il n'est pas écarter de le voir débuter le match, un changement qui offrirait un profil plus défensif face à la puissance offensive des Burkinabés, alors que la forme affichée par Chergui pourrait offrir aussi des alternatives intéressantes sur le côté droit. A cet effet, le sélectionneur est appelé à trouver le juste équilibre entre solidité défensive et animation offensive. En attaque, pas de grands changements en vue, à moins que si Petkovic veut innover en misant sur Bekrar et Maza. Amoura, pressenti comme l'un des 11 jeunes joueurs devenus stars en 2025, selon la FIFA, pourrait être un atout non négligeable tout comme Mahrez, appelé à confirmer son statut de leader.

Burkina Faso

Le Burkina-Faso s'est imposée au fil des années comme l'une des sélections du continent les plus difficiles à manier. Grâce à leur discipline tactique, leur engagement et de solidarité collective, les Etalons ont réalisé de réels progrès ces derniers temps. Depuis la venue de l'entraineur Brama Traoré, cette équipe s'appuie sur un bloc compact, une organisation défensive solide et une transition offensive rapide avec en plus un jeu souvent direct pour exploiter la vitesse, la force de pénétration et la puissance de leurs attaquants. Un élément comme Edmond Tapsoba (Bayer Leverkusen), élu homme du premier match contre la Guinée Equatoriale, apporte assurance et sérénité à l'arrière garde burkinabée. Au milieu, Gustavo Sangaré s'avère comme le stabilisateur de l'équipe. Dango Ouattara (Brentford) est considéré comme l'arme la plus redoutable en contre-attaque, tout comme Bertrand Traoré (Sunderland) ou Lassina Traoré (Shakhtar Donetsk). La nouvelle attraction du public burkinabé reste Pierre Landry Kaboré qui participe à sa première CAN au même titre que Georgi Minoungou. Les Burkinabés, avec leur combativité et leur résistance, possèdent une philosophie de jeu qui fait d'elle un adversaire toujours dangereux surtout dans les matches à enjeu.