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L'équipe nationale a
idéalement lancé sa campagne en dominant avec autorité le Soudan, mettant ainsi
un terme à une longue période de disette sur la scène continentale sous la
houlette du sélectionneur national, Vladimir Petkovic.
Un succès au goût de libération pour les Verts qui rompent ainsi avec une série noire entamée lors des deux précédentes éditions du tournoi. En effet, lors des CAN 2021 et 2023, l'équipe nationale n'avait enregistré aucune victoire, une statistique alarmante qui avait profondément marqué les supporters et symbolisé la fin d'un cycle sous l'ère de l'ancien sélectionneur Djamel Belmadi. Au delà de l'impact immédiat sur le classement et des perspectives favorables pour la qualification, cette victoire permet aux Verts de renouer avec des sensations perdues depuis longtemps. Deux éliminations dès le premier tour, une série de trois matches nuls et trois défaites, dont certaines particulièrement humiliantes face à la Guinée Equatoriale et la Mauritanie. Cette spirale négative avait progressivement érodé la confiance et terni l'image d'une équipe autrefois redoutée sur la scène continentale. Dans ce contexte, le succès obtenu contre le Soudan constitue un soulagement évident pour l'ensemble du groupe. Toutefois, si le résultat final est positif, le contenu de la rencontre invite à une analyse plus nuancée. Les nôtres ont livré deux périodes très distinctes, illustrant à la fois leur potentiel et leurs insuffisances. La première mi-temps, parfois hésitante, a révélé un manque de fluidité dans la circulation de la balle, ainsi que certaines approximations dans l'animation offensive et dans l'organisation défensive. En seconde période, le visage de l'équipe a nettement changé. Les ajustements opérés par le staff technique, conjugués à l'incorporation des Maza et Hadjam, ont apporté davantage d'équilibre, de discipline tactique et de cohérence collective. L'EN s'est montrée plus compacte, mieux organisée et plus efficace dans l'exploitation de l'espace, donnant ainsi une impression de maitrise globale plus rassurante. Sur le plan individuel, le bilan demeure quel que peu contrasté. Si certains éléments ont répondu présents et assumé leur rôle, d'autres n'ont pas affiché le rendement escompté avec un excès flagrant d'individualisme. Au final, l'essentiel est assuré : trois points engrangés permettent à la sélection nationale de conserver intactes ses chances de qualification, objectif prioritaire fixé par le coach national. Néanmoins, il serait hasardeux de tirer des conclusions définitives à l'issue de cette seule empoignade. Le Soudan, limité techniquement et parfois naïf dans son approche, ne constitue pas un véritable indice pour juger avec précision le niveau réel de l'équipe nationale. Cette victoire doit donc être perçue comme une base de travail et non comme une fin en soi. Elle offre un capital confiance précieux, mais appelle à des confirmations, tant sur le plan du jeu que dans la gestion collective et individuelle. Les prochaines échéances seront déterminantes pour mesurer les réels progrès accomplis et pour savoir si l'EN est enfin prête à tourner définitivement la page d'un passé récent fait de désillusions et de frustrations. Par ailleurs, les nôtres ont tourné la page du Soudan et ont repris le chemin de l'entraînement, avec en ligne de mire le prochain match face au Burkina Faso, demain. Lors de cette séance, le staff technique a opté pour une charge de travail adaptée. Les joueurs remplaçants lors du premier match ont effectué un entraînement normal et soutenu, tandis que les titulaires ont bénéficié d'une séance de récupération afin de mieux gérer les efforts consentis. Aucune blessure n'est à déplorer, à la veille du rendez-vous face aux Etalons, ce qui devra permettre au coach national de travailler avec sérénité. |
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