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Dimanche, 24e jour depuis l'annonce
du cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières
contre les civils de Ghaza et ne respectant pas le
volet des aides humanitaires préconisé par le « plan de paix », et ce, en total
accord avec l'administration Trump. Lors des
précédentes 24 heures (samedi), les hôpitaux de Ghaza
ont accueilli les dépouilles de 7 martyrs, dont 3 nouvelles victimes, 3 corps
retrouvés sous les décombres, et un martyr succombant à ses blessures, a
indiqué, hier, le rapport statistique quotidien du ministère de la Santé.
Depuis le 11 octobre 2025, les bombardements et les tirs des soldats israéliens ont fait 236 martyrs et 600 blessés. Durant la même période, les services de secours et de recherche des martyrs sous les décombres ont retrouvé 502 corps. Ainsi, le nombre cumulé des victimes du génocide israélien contre les populations civiles de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, passe à 68.865 martyrs et 170.670 blessés, précise le document. Hier, une source de l'hôpital baptiste de Ghaza a indiqué à Al Jazeera qu'un Palestinien est tombé en martyr suite à des tirs de drone israélien dans le quartier Al-Shujaiya, à l'est de la ville de Ghaza. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté également que les forces israéliennes ont mené, hier, des opérations de démolition à grande échelle, accompagnées de bombardements d'artillerie, à l'est de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza. Par ailleurs, le Réseau des ONG dans la bande de Ghaza a déclaré, dimanche, que «l'occupation continue d'empêcher 16.000 malades de se faire soigner hors de Ghaza». «Les routes restent fermées, l'occupation bloquant l'entrée du matériel nécessaire et la quantité d'aide arrivée est très faible au regard des besoins considérables», affirme le responsable du Réseau cité par Al Jazeera, exigeant «l'ouverture de tous les points de passage afin de permettre l'acheminement de davantage d'aide» comme le stipule l'accord. Le même responsable a affirmé aussi que la «plupart des tentes destinées aux personnes déplacées sont vétustes», estimant les besoins actuels à «300.000 tentes», avant de préciser qu'à ce jour «aucun matériel pour la remise en état des réseaux d'eau potable n'a été acheminé à ce jour à Ghaza». Moins de 25% des camions d'aide humanitaire convenus entrent à Ghaza Toujours concernant le volume des aides humanitaires qui entrent à Ghaza depuis le début du cessez-le-feu, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza a indiqué, samedi, que « le nombre de camions autorisés quotidiennement n'atteint même pas 25% de ce qui a été convenu dans l'accord». Dans un rapport détaillé sur le nombre de camions entrés dans la bande de Ghaza, du 10 au 31 octobre 2025, le Bureau des médias du gouvernement précise que « la moyenne quotidienne de camions (commerciaux et humanitaires) n'est que de 145, sur les 600 autorisés quotidiennement par l'accord, dont 50 camions-citernes transportant du carburant. Cela signifie que l'occupation israélienne ne respecte que 24% des quantités convenues ». Au total, « 3.203 camions sont entrés à Ghaza durant la période susmentionnée, dont 639 camions commerciaux et 2.564 camions humanitaires, parmi lesquels 84 camions transportant du gasoil et 31 camions de gaz de cuisine », note le document. Concernant les camions commerciaux : « 293 transportaient des produits alimentaires, 220 des marchandises diverses, 82 de vêtements, 23 camions de biens ménagers, 10 de matériels divers, 6 camions-citernes, 4 pour le secteur de la Santé, 1 camion transportant des pièces détachées automobiles». Dans un autre communiqué, rendu public le jour même, le Bureau des médias a dénoncé les « mensonges publiés par le Commandement central américain concernant les allégations de « pillage d'un camion d'aide à Ghaza». «Nous condamnons avec la plus grande fermeté les allégations publiées par le Commandement central américain concernant le prétendu pillage d'un camion d'aide humanitaire par des individus soupçonnés d'appartenir au Hamas dans le nord de Khan Younes. Nous affirmons que cette accusation est totalement fausse et fabriquée de toutes pièces, et qu'elle s'inscrit dans une campagne systématique de désinformation visant à ternir l'image des forces de sécurité palestiniennes (la police, ndlr), qui accomplissent leur devoir national et humanitaire de sécuriser l'aide et de protéger les convois de secours », ajoute le gouvernement. Ces allégations de pillage ont été également dénoncées, dimanche, dans un communiqué du Mouvement Hamas. «Ces allégations américaines s'inscrivent dans le cadre d'une tentative de justification de la réduction supplémentaire de l'aide humanitaire, déjà limitée, destinée aux civils de la bande de Ghaza. Le décor sur lequel le Commandement central américain fonde ses allégations est une mise en scène, conçue pour justifier la politique de blocus et la réduction de l'aide », ajoute le Hamas. |
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