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Affaire JS Aïn Yakout-IRB Sedrata: Quand la gravité des faits dépasse la sévérité des sanctions

par R. S.

La commission de discipline de la LIRF a communiqué les sanctions relatives aux graves incidents lors du match JS Aïn Yakout-IRB Sedrata. Des décisions qui suscitent une vive polémique, tant qu'elles paraissent inappropriées au regard de la gravité des faits. Deux matches à huis clos pour la JSAY, le président de la section football, Laâmouri Madani et le secrétaire général de l'équipe locale, Hadji Hocine, ont écopé respectivement de deux années de suspension. Quatre joueurs, Alioua Djelal, Dembiri Messaoudi, Zetti Fares et Messaoudene Djihad ont pris une année. Les réactions ne se sont pas fait attendre après la publication de ces sanctions. ‘'Comment peut-on prononcer deux matches à huis clos alors que l'arbitre a failli laisser sa vie ?'' s'indignent certains observateurs dans les réseaux sociaux. Grièvement blessé, l'arbitre a été évacué en urgence à l'hôpital ‘'dans un état comateux'', selon certaines sources. Logiquement, la commission compétente aurait dû prendre en considération la réalité des faits. En pareil cas, la réglementation devrait être dépassée pour permettre des mesures exceptionnelles, afin d'éradiquer cette violence et ces graves dépassements qui entachent l'image du football national. En tout état de cause, cette sanction de deux matches à huis clos n'a pas convaincu. Pour mettre un terme à cette spirale de violence, il faudra des décisions fermes et exemplaires, surtout que la phase aller n'est même pas encore achevée. Quelle sera alors la suite lorsque les équipes commenceront à faire leurs calculs pour éviter la relégation ou viser le titre ? Autre fait marquant, aucun mot n'a été dit sur l'arbitre, accusé d'avoir accordé l'égalisation ‘'litigieuse sur un hors-jeu flagrant'', selon les locaux. Même pas un communiqué de la commission fédérale d'arbitrage comme si cela ne la concerne pas. Alors, qui protège les arbitres ? La question reste posée.