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En raison de la malnutrition: Hausse des décès d'enfants à Ghaza

par Mohamed Mehdi

Mercredi 641e jour d'agression sioniste et 129e jour de siège total de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres de la population civile et des demandeurs d'aide alimentaire. Le nombre de victimes des bombardements israéliens durant les précédentes 24 heures (mardi), s'est élevé à 635 victimes, dont 105 martyrs et 530 blessés, portant le nombre total de victimes à 57.680 martyrs et 137.409 blessés, depuis le début du génocide en octobre 2023, indique le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé à Ghaza.

L'autre bilan concerne le nombre de victimes depuis la violation du cessez-le-feu par l'entité sioniste, le 18 mars 2025, qui est passé à 7.118 martyrs et 25.368 blessés.

Les massacres de l'armée sioniste contre les demandeurs d'aide alimentaire se poursuivent également, faisant 7 martyrs et plus de 57 blessés, durant la journée de mardi, portant à 773 martyrs et 5.101 blessés le nombre de victimes depuis le lancement du plan américano-israélien d'aide militarisée, le 27 mai 2025.

Hier, les bombardements israéliens ont fait au moins 39 martyrs, selon un bilan provisoire établi à 16h (localement) par des sources hospitalières citées par Al Jazeera, dont 19 dans la ville de Ghaza et le nord de l'enclave.

De son côté, le complexe médical Nasser a fait état du martyre de 8 Palestiniens sous les balles des forces d'occupation israéliennes près des deux centres d'aide alimentaire dans la ville de Rafah.

Une source à l'hôpital Al-Shifa a confirmé, à Al Jazeera, le martyre de Palestiniens, dont un enfant, lors d'un raid israélien sur une maison du camp de réfugiés d'Al-Shati, à l'ouest de la ville de Ghaza.

«Augmentation alarmante des cas de méningite»

Dans un communiqué rendu public mardi en fin de journée, le ministère de la Santé a sonné l'alerte quant à une «augmentation alarmante des cas de méningite» dans l'enclave, dans un contexte de détérioration gravissime, depuis plus d'une année, des conditions sanitaires (destruction des hôpitaux), d'hygiène (rareté de l'eau potable), environnementales (accumulation des déchets et déversement des eaux usées dans les endroits à forte densité de population), et d'une famine quasi généralisée qui détruit l'immunité de la frange la plus sensible des habitants de Ghaza, en particulier des enfants, des femmes enceintes et des personnes atteintes d'insuffisance rénale et de maladies du cancer.

«Le ministère de la Santé a enregistré une augmentation significative du nombre de cas suspects et confirmés de méningite, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, le groupe le plus vulnérable à la maladie et à ses graves complications», annonce le communiqué.

Le ministère pointe un certain nombre de causes dont l'importante «dégradation de l'accès aux soins de santé», ainsi que «la fermeture et la destruction d'hôpitaux et de centres de soins primaires, la détérioration significative des stocks de médicaments et la pénurie de vaccins pour les enfants», ce qui «limite les efforts d'intervention d'urgence».

«Des facteurs dangereux ont transformé la situation sanitaire générale dans la bande de Ghaza en un terrain propice à la propagation des maladies, en particulier parmi les groupes d'âge les plus vulnérables et immunodéprimés : enfants, personnes âgées et femmes enceintes», mais également des «conditions catastrophiques dans les abris, la grave pénurie d'eau potable, la propagation des eaux usées et l'accumulation de déchets».

Le ministère lance également un appel urgent aux institutions internationales à «intervenir immédiatement pour améliorer les conditions de santé et de vie afin de limiter la propagation de la maladie», et pour «renforcer la liste des médicaments et vaccins nécessaires pour les cas confirmés».

De son côté, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a fait état d'une «hausse des décès d'enfants» de l'enclave assiégée, en raison des «problèmes de santé liés à la malnutrition».

Dans une déclaration à Al Jazeera, le coordinateur d'urgence de MSF à Ghaza a affirmé, hier, «les pressions sanitaires causées par la malnutrition augmentent le nombre de décès d'enfants», ajoutant que l'organisation n'a reçu aucune réponse d'Israël à ses demandes d'acheminement de matériel médical.