Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Agression sioniste: Ghaza a subi les bombardements les plus intenses depuis la 2nd Guerre mondiale

par Mohamed Mehdi

Vendredi, 420e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 44.363 martyrs et 105.070 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a fait état également d'un bilan de 33 martyrs et de 137 blessés dans les 3 massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures.

Après un an et 54 jours de génocide, et profitant du silence complice de ses alliés européens et des Etats-Unis, l'armée sioniste continue de cibler les équipes médicales dans les hôpitaux Ghaza, comme elle le fait pour les journalistes.

Hier, le chef du service de soins intensifs de l'hôpital Kamal Adwan est tombé en martyr suite à un bombardement israélien dans le nord de la bande de Ghaza.

Comme le constate le journaliste Hani Mahmoud, correspondant d'Al Jazeera English (AJE) à Deir al-Balah (centre de Ghaza), «ce n'est pas la première fois que le personnel médical de l'hôpital Kamal Adwan, notamment des ambulanciers, les paramédicaux, et les médecins, sont attaqués par l'armée israélienne».

«Le personnel médical est donc en première ligne, soit arrêté, soit pris pour cible par l'armée israélienne», ajoute le journaliste qui rappelle que le directeur de l'hôpital Kamal Adwan «a récemment été blessé par une grenade larguée par un quadricoptère israélien à l'entrée principale de l'établissement».

En outre, un bilan du Bureau des médias de Ghaza a relevé, hier, qu'en 420 jours de d'agression sioniste, le nombre de martyrs parmi le personnel médical et paramédical a atteint 1055.

Par ailleurs, les massacres sionistes à Ghaza continuant, la Protection civile n'est pas en mesure d'atteindre les victimes des bombardements dans le nord de l'enclave, selon les explications du porte-parole de l'organisme de secours, dans une déclaration à Al Jazeera.

«Israël a empêché nos équipes d'effectuer leur travail dans le nord de Ghaza. Nous ne pouvons pas fournir de services d'ambulance aux citoyens en raison du ciblage de nos véhicules par l'occupation. Nos équipes sont directement visés», a déclaré Mahmoud Basal.

En outre, «99 % des capacités de la Protection civile de Ghaza sont inutilisées en raison du manque de carburant», affirme encore le porte-parole qui a lancé un appel aux organisations internationales à aider à «fournir du carburant pour que nous puissions accomplir nos tâches».

Rappelons que depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes contre les membres de la Protection civile ont fait 87 martyrs.

Vendredi, les bombardements de l'aviation militaire sioniste ont fait 24 martyrs, dont 21 dans le nord de Ghaza, et des dizaines de blessés, depuis l'aube jusqu'aux environs de 18h (localement), selon des sources médicales citées Al Jazeera.

Dans le nord de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté un bilan de plusieurs blessés victimes des tirs d'un drone israélien visant des citoyens palestiniens à Jabaliya al-Nazla, 2 martyrs et des blessés dans le bombardement d'une maison du projet Beit Lahia, ainsi que 3 martyrs et des blessés dans des bombardements d'artillerie contre des maisons dans la région de Cheikh Zayed.

Un autre bombardement à Beit Lahia sur la zone al-Mashiya, mené vers 17h30 (localement) a fait au moins 10 martyrs, dont des femmes et des enfants, et d'autres blessés, rapporte Al Jazeera.

Dans la partie centre de l'enclave, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que quatre Palestiniens, dont deux femmes et un enfant, sont tombés en martyrs, et plusieurs ont été blessés dans un bombardement israélien qui a visé deux maisons dans la ville de Ghaza.

Des bombardements sionistes ont fait 8 martyrs et des blessés à l'ouest de la ville de Deir al-Balah, ainsi que 24 martyrs, dont 5 de la famille al-Dahdouh, et plusieurs blessés, dans des zones situées au nord du camp de Nuseirat.

Au sud, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté un bilan de deux blessés par des tirs de soldats israéliens dans la zone côtière d'Al-Mawasi, à l'ouest de la ville de Rafah.

La «plus longue crise de réfugiés non résolue au monde»

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré, vendredi, que depuis octobre 2023, la bande de Ghaza a été témoin des bombardements les plus violents visant des civils depuis la Seconde Guerre mondiale.

Dans un communiqué rendu public à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, l'organisation onusienne estime que le sort des réfugiés palestiniens reste la «plus longue crise de réfugiés non résolue au monde».

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, hier que la bande de Ghaza, surtout sa partie nord où la situation est particulièrement horrible, «souffre d'une grave pénurie de médicaments, de nourriture, de carburant et d'abris», appelant l'entité israélienne à «autoriser davantage d'aide à y entrer et à faciliter les opérations humanitaires dans la bande».

Le directeur général de l'organisation, Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que lorsque la guerre a éclaté à Ghaza il y a plus d'un an, «presque toutes les personnes déplacées par le conflit se sont réfugiées dans des bâtiments publics ou sont restées chez des proches», ajoutant que «maintenant, 90 % d'entre elles vivent dans des tentes», ce qui «les rend vulnérables aux maladies respiratoires et autres, tandis que le froid, la pluie et les inondations devraient exacerber l'insécurité alimentaire et la malnutrition ».

Revendiquée par Al-Qassam : 9 blessés dont 4 soldats dans une fusillade en Cisjordanie

Une fusillade a éclaté, vendredi à la mi-journée, dans la colonie Ariel, en Cisjordanie occupée, contre une voiture de police et un autobus transportant des soldats.

Selon le service des ambulances israélien, cité par Al Jazeera, l'attaque a fait 9 blessés, dont 3 dans un état grave, et que l'auteur de l'attaque a été tué.

Cité par Al Jazeera, le journal Maariv a indiqué qu'une patrouille de la police israélienne a essuyé des tirs lors de l'attaque visant le bus. D'autres médias israéliens ont affirmé qu'il y avait des soldats parmi les blessés.

Toujours selon Al Jazeera, la radio militaire israélienne a affirmé que la fusillade était une embuscade visant une patrouille de police et un bus. La même source a ajouté que l'auteur de la fusillade, qui «avait déjà purgé une peine de prison pour des raisons de sécurité», «est arrivé de Naplouse par une route sans contrôle ni inspection et est sorti de sa voiture avec une arme M-16», avant d'ouvrir le feu «sur un bus et les soldats ont répondu en ouvrant le feu, entraînant sa mort».

L'opération survenue près de la colonie d'Ariel, en Cisjordanie, contre un bus de militaires, a été revendiquée les Brigades Al-Qassam.

Dans une déclaration publiée sur son compte Telegram, la branche militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), a assumé la responsabilité de l'opération.

«Avec l'aide de Dieu, les Brigades Azzeddine al-Qassam déclarent leur responsabilité dans l'opération de tir près de la colonie « Ariel », établie sur les terres du gouvernorat de Salfit, au nord de la Cisjordanie occupée, au cours de laquelle l'un de nos héroïques moudjahidines a tiré sur un certain nombre de soldats sionistes et des colons à l'intérieur d'un bus, blessant 9 personnes, dont 3 grièvement», lit-on dans la déclaration.

Al Qassam a également décliné «l'identité de l'auteur de l'opération héroïque : Le martyr Samer Mohammad Ahmed Hussein (46 ans), du village d'Einabous, au sud de Naplouse».

Information de dernière minute, Al Jazeera rapporte que 4 parmi les 9 blessés de l'opération de la colonie d'Ariel, menée revendiquée par Al-Qassam, sont des soldats.