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Commerce: Le paquet contre la hausse des prix

par A. Z.

«8.422 opérateurs économiques participent à l'initiative lancée par le Conseil du Renouveau économique algérien (CREA) pour faire baisser les prix des produits de large consommation, à travers 477 marchés de proximité, tout au long du mois de Ramadhan, a déclaré, hier, le président du Bureau de wilaya CAP de Boumerdès et membre du CREA, Abderraouf Bouhabila.

Lors de son passage dans l'émission «L'Invité du matin» de la chaîne une de la Radio algérienne, M. Bouhabila a relevé que cette initiative, sous le slogan «Economiquement nationalistes, socialement unis», matérialise l'engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à protéger le pouvoir d'achat des citoyens et à veiller, sur le terrain, quant à sa concrétisation, assurant ainsi la disponibilité des produits selon les besoins, dans les 58 wilayas. L'intervenant a déclaré que les opérateurs économiques se félicitent de cette initiative qui va attirer plus d'opérateurs et les pousser à y adhérer. L'invité de la radio a passé en revue les produits les plus importants et les plus consommés qui seront commercialisés dans les points de vente, tel que le lait et ses dérivés, les huiles et la semoule, ainsi que les fruits légumes et les appareils électroménagers, avec la contribution de nombreuses entreprises qui les fabriquent à des prix abordables. M. Bouhabila a souligné également l'adoption de remises sur les articles de consommation à des taux allant de 5 à 40 %, qui sont liés aux marges bénéficiaires pour chaque article.

Dans un autre contexte, M. Bouhabila a évoqué les initiatives caritatives qui s'inscrivent dans le cadre des actions de volontariat du CREA, dans le but de se rapprocher des familles nécessiteuses et des personnes à faible revenu, tel que le couffin du Ramadhan et le ftour, dans les restaurants de la Rahma, en plus de la distribution des vêtements de l'Aïd au profit des enfants orphelins et des enfants de familles nécessiteuses. Sur le plan international, M. Bouhabila a appelé à la nécessité de valoriser les produits locaux algériens, qui sont, de plus en plus, prisés sur les marchés étrangers et les mini-expositions en Europe, notamment par la Communauté algérienne.

L'amélioration de la distribution au cœur des priorités

De son côté, la Cheffe de cabinet du ministère du Commerce, Madame Souhila Abellache, a mis l'accent sur la distribution, qui s'améliore de plus en plus, a-t-elle affirmé, à l'image de la distribution du lait et quelques autres denrées alimentaires de large consommation comme l'huile, la semoule et le sucre. Selon la même responsable, qui est également intervenue sur les ondes de la radio, c'est le résultat d'un travail cadré à l'aide d'une cartographie, numérisée obtenue à la base d'un premier recensement économique. Ajoutant que cette cartographie est en voie d'évaluation pour entamer une seconde étape d'où ressortiront les indicateurs qui manquaient dans la première étape. «Le travail se fait maintenant filière par filière, afin qu'il y ait disponibilité à tous les niveaux et de tous les produits», a-t-elle expliqué, précisant «qui dit disponibilité, dit plan de distribution pour un encadrement efficace du marché et donc de sa régulation». Après la cartographie du lait, « une autre cartographie concerne les 14 produits répertoriés de large consommation», dit-elle, indiquant que les résultats du premier recensement économique sont probants, ayant offert, en ce sens, des données à la base du réseau des producteurs, déjà connu. Ces derniers sont, d'après elle, conviés à déclarer leurs distributeurs avec adresses exactes et pointage GPS, etc. afin de déterminer «le circuit», qui fait actuellement défaut, et qui contribue à hauteur de 30% du prix d'un produit. Pas moins de 19.000 producteurs sont ainsi répertoriés, a révélé Mme Abellache. Un chiffre qui incite à procéder à la restructuration du marché algérien. Soulignant que «nous avons 54 marchés de gros, de fruits et légumes, dont 8 régionaux, sous tutelle du ministère du Commerce MAGRO et le reste constitué de petits marchés», mais elle a déploré que «nous n'avons pas de marchés de gros pour l'agroalimentaire, mais plutôt des concentrations éparpillées sur 4 régions et regroupant 400 commerçants de gros».

Et d'ajouter «nous avons seulement 9 espaces d'hyper-distributions, dits centrales de ventes». Pour pallier ce défaut de distribution-disponibilité, la responsable fait appel au privé pour investir dans la construction d'hyper-marchés, pour augmenter les points de vente.