C'est
à la fin de la tripartite d'hier que le SG de l'UGTA nous a confié que «nous
allons matérialiser la liste des entreprises éligibles à l'ouverture de leur
capital au privé.» Sidi Saïd nous a affirmé que ce sont en premier, les
entreprises publiques de l'agro-alimentaire (laiteries, minoteries?.) et tout
ce qui tourne autour de la consommation, qui en seront concernées. » Les
entreprises publiques de l'électroménager et celles des matériaux de
construction le seront en même temps. « Que voulez-vous que l'Etat fasse des
briqueteries? ? » interroge-t-il. «Par l'ouverture de capital des entreprises
publiques de ce genre, il deviendra minoritaire, c'est le privé qui s'en
chargera (?), » explique-t-il. Il pense qu'avec 34% de parts, l'entreprise
publique garde en main ce « tiers bloquant » qui préservera les droits sociaux
des travailleurs. « Si on laisse les entreprises publiques dans cette situation
de déliquescence, elles fermeront ! » dit-il. Le SG de l'UGTA note que « ce
n'est pas une privatisation, c'est un partenariat public-privé par une ouverture
de capital, 5 ans après, si l'entreprise tourne bien, si elle devient
performante, pourquoi je serais contre sa rétrocession au privé ?!? ». Il indique que « le PPP est un processus qui
s'étalera sur au moins deux ans, on verra après. » Il soulignera cependant que
les entreprises « stratégiques » comme Sonatrach, Sonelgaz, les cimenteries, ou même SNVI ne sont pas
concernées par la formule PPP. « La SNVI a conclu un partenariat avec le MDN,
en plus, avec la suppression des licences, elle s'en sortira bien, »
assure-t-il.
Son
soutien au PPP, Sidi Saïd le dit avec un sourire « c'est la mutation
significative de l'UGTA, il faut créer de la richesse nationale, préserver
l'emploi et en créer d'autres.» D'ailleurs, lance-t-il, je ne vois pas pourquoi
on pense que le syndicalisme c'est le misérabilisme?.,»