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Tlemcen: L'andalous fait vibrer le palais de la culture

par Khaled Boumediene

Le coup d'envoi de la 2e édition de «Hadret El Andalous bi Tilimcen» a été donné jeudi dernier dans le merveilleux palais de la culture «Cheikh Abdelkrim Dali» d'Imama par le secrétaire général de la wilaya de Tlemcen, Amieur Mohamed, en présence du président de l'APC de Tlemcen, Chérif Benmoussa Yazid, de nombreux invités de marque, à l'image du docteur Fethi Hammidou, Farouk Tabbal, Abdellatif Benachenhou, Farouk Chiali, ainsi que de nombreux mélomanes amoureux de cet héritage culturel séculaire, fierté du patrimoine national algérien, toujours vivace malgré les outrages du temps. Il faut le souligner, le palais culturel a fait le plein lors de cette première soirée de cet évènement culturel et artistique organisé à l'occasion du 53ème anniversaire de la disparition de Cheikh Larbi Bensari et qui verra la participation de 17 associations musicales appartenant aux célèbres écoles d'Alger, Constantine et Tlemcen. Ce sont les deux illustres groupes de l'école de Tlemcen qui ont eu le privilège de lever le rideau de cette deuxième édition de «Hadret El Andalous bi Tilimcen» qui va se poursuivre jusqu'au 28 décembre prochain.

En premier lieu, l'association culturelle «Nassim El Andalous» de la ville d'Oran (créée en 1968), dirigée par le talentueux Dr. Yahia Ghoul, un des membres fondateurs de cette composition musicale, s'est illustrée par l'interprétation d'une Sanaâ Hsine avec un «Msaddar», qui a failli tomber dans les oubliettes «Baha Serri», qui s'ensuivirent par le «Btayhi : Ya Badr El Boudour», puis le «Dardj : Him Fi Hel» avec 2 «Insiraf : Qad Himtou Min Djamelek et Ma Tettaki Allah !» pour finir avec un «Mokhlas: Wa Ashiyya». En deuxième partie de la soirée, c'est au tour d'un autre orchestre de la ville d'Oran, appartenant à l'association culturelle Mustapha Belkhodja (créée en 1997), qui a envoûté le public d'une Sanaâ Ghrib en déterrant un «Msaddar» sous le nom de «Maachouk Min Ghaydi El Hissen». Cet orchestre était dirigé d'une main de maître par l'artiste Rifel Mahmoud Kalfat, qui a séduit l'assistance par son interprétation en solo d'un «Dardj» intitulé «Ma Nansa Habibi». Cet orchestre était composé de musiciens talentueux et chevronnés tels que Dr. Mohammed Amine Kalfat, mandoliniste et président de cette association, maître Réda Belkhodja à l'alto, Dr Refki Kalfat et Hadj Belkhodja à la kouitra, ainsi, que Sid Ahmed Abid et Nabil Belkhodja au luth, Nassim Badsi au violon, Ismet Allal et Mourad Djermouni à la percussion, le virtuose Anis Amanallah Kalfat, le digne héritier de feu Mustapha Belkhodja au rebeb.

A noter que plusieurs conférences sur ce riche patrimoine musical algérien seront animées par Ghouti Bensnouci, professeur en archéologie et culture populaire à l'université de Tlemcen, et Rachida Kalfat Rostane, professeur en anthropologie philosophique à l'université de Tlemcen.