Trois mois se sont écoulés depuis la rentrée et les 15.632 élèves
de 41 écoles primaires au chef-lieu de la wilaya et de sa périphérie sont
toujours privés de cantine scolaire. Il faut dire que la saison dernière n'a
pas été favorable aussi bien pour les collectivités locales dont les maires
étaient en fin de mandat que pour les responsables du secteur de l'éducation ou
ceux chargés du service des cantines scolaires dépendant de la collectivité
locale, seule habilitée à trancher définitivement sur le dossier des
fournisseurs privés de denrées alimentaires et à donner son aval pour les
futures conventions et le cahier des charges. La situation est plus complexe
qu'on ne le pense, puisque ces mêmes fournisseurs privés n'ont pas été
intéressés par le prix du pain et d'autres produits de base, fixés par la
réglementation en vigueur. La hausse des prix des produits de large
consommation, comme par exemple le pain, fixé à 7,50 DA la baguette et revu à
la hausse, conjuguée à la vacances du pouvoir de l'APC
d'El-Bayadh peu avant les dernières élections
communales, n'ont en effet arrangé aucune partie. Fournisseurs et mairie n'ont
pas trouvé un terrain d'entente sur des prix fixés à l'avance par la
réglementation. A cette situation est venu se greffer le sempiternel problème
du manque de personnel pour la préparation des repas dans les cantines
scolaires, ce qui a fait que les restaurants scolaires se sont trouvés dans
l'obligation de fermer durant tout le trimestre.
Déterminé à faire bouger les choses, le premier responsable de la
wilaya a tapé très fort du poing sur la table lors de sa dernière rencontre
avec les élus locaux et les responsables afin que les cantines scolaires soient
rouvertes au deuxième trimestre. La commune dispose de 96 milliards de centimes
réservés exclusivement au fonctionnement des 141 cantines scolaires. Elle doit,
selon le chef de l'exécutif de la wilaya, offrir régulièrement des repas chauds
aux élèves.